Etape
49 - Riga - A travers les jardins du centre-ville
Dimanche 17 avril 2022. Poue ces
derniers moments passés à Riga avant de retourner
prendre la voiture pour rejoindre l'aéroport, je décide
de profiter de cette belle matinée pour me promener dans
les nombreux jardins de la ville.

ET tout d'abord en arpentant les
allées du parc du musée national avec sa jolie façade
classique.

Dans ces larges jardins tirés
à quatre épingles, rien n'est laissé
au hasard, même les statues semblent avoir été
posées là pour agrémenter la promenade.

En revenant vers l'artère principale
qui coupe la ville en deux, côté nord et côté
sud, on aperçoit les contours d'une magnifique église
luthérienne.




Une statue d'un illustre inconnu
vient fermer le jardin du musée national.

Dans le prolongement se dresse la
magnifique silhouette néo-byzantine de la cathédrale
orthodoxe de la Nativité.

Et comme de bien entendu, et
encore plus ce jour de dimanche de Pâques orthodoxe, l'église
est fermée aux touristes.

J'ai beau essayer de pénétrer
à l'intérieur, mais la personne chargée
des offices reste vigilante... et intransigeante ! Dommage, ce sera
pour une autre fois...

Par la suite, je pousse la balade en
me rendant de nouveau dans les jardins Bastejkains que je n'avais
pas vraiment eu l'occasion d'admirer.

Ces magnifiques jardins aménagés
à la place des anciens remparts de la ville sont
vraiment très agréables dès qu'un rayon de
soleil veut bien y faire sa place.

Un large canal traverse les
jardins de part en part et d'une rive à l'autre par le iais
de nombreux petits ponts qui enjambent le cours d'eau.

A l'extrémité nord des
jardins, la fontaine qui a été aménagée
là est le véritable point d'attaction des jardins.

De l'autre côté de la
rive, derrière les ramures jaunies d'un saule pleureur,
on aperçoit la colline qui témoigne des vestiges des
anciens remparts.

Une promenade ponctuée
de pelouses et de bancs permet de se déplacer partout dans
les jardins.

Et si on a de la chance, on peut même
apercevoir un magnifique arc-en-ciel produits par les jets
d'eau de la fontaine.

Voilà pour l'historie de ces
jardins. J'arrive à cet instant de mon récit
de voyage et je m'aperçois que j'ai complètement omis
de parler de l'ancien quartier juif de la ville qui a été
entièrement rasé par les Nazis lorsqu'ils occupèrent
la capitale...

Celui-ci se trouvait plus au sud de
la ville, circonscrit entre Lacplesa, Kalna, Lauvas, Ebreju
et Maskavas.

C'est ici que les Nazis établirent
le ghetto de Riga (1941-1943). A partir du 25 octobre 1941,
plus de 30.000 Juifs furent ainsi parqués dans cette zone...
Et je pèse mes mots...

Du 29 novembe au 8 décembre
de la même année, la quasi-totalité
du ghetto fut exterminée dans les bois de Rumbala....

Peu après les Allemands construisirent
un petit ghetto dans des limites plus restreintes où
furent installés des juifs lettons, travailleurs spécialisés,
rejoints par plusieurs milliers de juifs étrangers venus
d'Allemagne, de Tchécoslovaquie, etc.

Le petit ghetto concentra jusqu'à
11.000 détenus. Il fut définitivement liquidé
le 2 novembre 1943.

Aujourd'hui, il n'a guère changer
de visage. Quartier populaire totalement abandonné
pendant l'ère soviétique, il ne connaît pourtant
guère d'amélioration.

Immeubles dégradés ou
en ruines, demeures en bois en piteux état, habités
par la partie la plus déshéritée de la population...

On pourrait sans problème tourner
ici un film d'époque. Peu de signes de la présence
de la communauté juive, à part la rue Ebreju (rue
des Hébreux) qui mène à l'ancien cimetière
juif.

C'est aujourd'hui un petit parc, avec
une simple pierre commémorative portant l'étoile de
David.

Le seul bâtiment survivant de
cette époque se trouve au 122/126 rue Maskavas. Il
abritait un hôpital créé et géré
par une société philanthropique juive en charge d'accueillir
et de soigner les malades (juifs et non juifs).

A sa tête, le célèbre
professeur Vladimir Mintz, un des plus grands chirurgiens
de l'époque, qui réalisa les premières opérations
du coeur et du cerveau en Lettonie.

Il fut déporté
au camp de concentration de Buchenwald, où il mourut en février
1945.




|