Etape
33 - Riga à l'heure dorée - Du monument de la liberté
aux faubourgs
Vendredi 15 avril 2022. Me voici
arrivé au pied du monument de la liberté qui
célèbre l'indépendance de la Lettonie. Balayé
par les rayons obliques du soleil couchent, le monument en impose...
Un peu trop grandiloquent à mes yeux, mais bon...

Après quoi, je reprends l'artère
principale qui mène au centre-ville, mais cette fois-ci
dans l'autre sens, direction mon appartement que j'ai loué
dans la première ceinture des boulevards de la ville.

C'est encore l'occasion de
photographier les plus belles façades néoclassiques
et art déco en chemin...

Sans oublier bien évidemment,
la grande cathédrale orthodoxe de la ville, la cathédrale
de la Nativité... Bien évidemment fermée aux
catholiques pour cette Pâque orthodoxe.

Imposante et splendide grâce
à son style néobyzantin, c'est la plus grande
église orthodoxe de la ville, construite entre 1876 et 1884
avec la bénédiction d'Alexandre II.

L'architecte Nicolas Tchaguine dut
ajouter un clocher pour abriter la douzaine de cloches offertes
par le Tsar.

A l'époque, l'aglise jouissait
d'une belle renommée grâce à sa riche
collection d'icônes, dont certaine réalisées
par le célèbre peintre russe Vasily Vereschagin.

Si elle a survécu aux
deux grandes guerres, les chars soviétiques auront raison
de sa sainteté.

Vers 1960, les Russes scient
les crucifix et fondent les cloches pour transformer le site en
un restaurant planetarium !

Après une période de
restauration dans les années 1990, l'église fut à
nouveau consacrée en 2000. Ouf !

Au cours de la Première Guerre
mondiale, les troupes allemandes occupèrent Riga
et transformèrent cette cathédrale orthodoxe en église
luthérienne.

Pendant la période d'Indépendance
de la Lettonie de l'entre-deux-guerres, la cathédrale
de la Nativité du Christ redevint une cathédrale orthodoxe
en 1921, alors que le gouvernement en place essayait de forcer l'utilisation
de letton en tant que langue liturgique.

Les autorités municipales de
la république socialiste soviétique de Lettonie fermèrent
la cathédrale en 1961, après une campagne active de
fermetures et de démolitions d'églises pendant la
période Krouchtchev en URSS.

L'archevêque Janis Pommers,
un Letton d'origine, joua un rôle central dans la défense
de la cathédrale de la Nativité.

La cathédrale a été
rendue au culte orthodoxe depuis que la Lettonie a regagné
son indépendance vis-à-vis de l'Union soviétique,
disparue en 1991.

Voilà pour la petite histoire
de cette cathédrale qui aura finalement su traverser
le temps en se préservant des destructions...

Sur le chemon du retour, je ne peux
pas m'empêcher de relever la tête vers le sommet
de l'hôtel Radisson où se trouve, paraît-il,
une terrasse panoramique où l'on peut tranquillement siroter
un verre tout en profitant de la plus belle vue sur la ville.

Dommage, avec un peu de recul, j'aurais
certainement dû profiter de l'occasion pour monter tout là-haut
et profiter de la belle vue sur la ville. Une autre fois, j'espère.









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