Etape
34 - El Golfo - La mer déchaïnée au coucher du
soleil
Samedi 23 octobre 2021.
Bon, il faut bien se résoudre à l'évidence
: ce n'est vraiment pas le bon soir pour faire des photos
du coucher du soleil sur la plage d'El Golfo. La couverture nuageuse
est trop importante et le soleil ne peut la percer. Dommage.

Du coup, je vais opter pour un plan
B et choisir de faire des photos en pose longue afin de
figer les mouvements de l'eau.

Et là, bingo, les résultats
vont bien au-delà de mon espérance. Le ciel
couvert me permet de réaliser de magnifiques photos vaporeuses
comme je le souhaite.

Après sept secondes de pose,
l'écume blanche de la mer n'est plus qu'une masse vaporeuse
qui enserre délicatement la côte déchirée
de l'île de Lanzarote.

Ces photos vnt vraiment bien au-delà
de mes espérances et je reste bluffé par cette
impression mystérieuse qui se dégage de mes prises
de vue.

Je pense que ce sont d'ailleurs les
meilleures poses longues que j'ai pu réalisées depuis
bien longtemps. J'aime tout particulièrement ces
halos de vapeur blanche qui semblent envelopper les rochers noirs
de la crique d'El Golfo.

Plus tard, je vais reculer un peu de
la berge car les vagues déferlent de plus en plus
fort contre les rocher et j'ai peur que mon appareil ne soit emporté
par la houle.

Du coup, en reculant, le résultat
est différent. Et brusquement, l'Atlantique déchaîné
et l'écule blanche des vagues fracassées forment comme
une immense banquise bleutée.

Le résultat est bluffant. On
se croirait aussitôt transporté sur une autre
planète, un de ces satellites glacés de Jupiter ou
de Saturne. La lumière du soleil en plus.

Au premier plan, de minuscules
petites se forment et se figent, comme glacées par un froid
extrême et brutal. Rien ne bouge.

Au loin, de petits rochers
noirs émergent de la glace et une fine pellicule d'air glacial
semble envelopper le tout.

Voilà pour ces photos
en longue pose que je découvrirai bien plus tard après
les avoir réalisées. C'est fou comme on passe
vite à autre chose sans s'attacher à l'essentiel.

En comparaison, voici le même
paysage pris à vitesse réelle et sans filtre. Finalement,
je m'aperçois que j'ai bénéficié d'une
chance inouïe avec ce ciel voilé de nuages qui distille
une étrange lumière bleutée sur le paysage
marin.



















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