Etape
31 - Los Hervideros - Le déferlement des vagues
Samedi 23 octobre 2021.
En m'approchant encore plus près du gouffre, je reste
fasciné par la beauté d'un tel de déferlement
de forces.

Les vagues semblent daillir de partout
à la fois et l'écume blanche de leur éclatement
vient ensuite recouvrir et couler sur les rochers volcaniques.

C'est fou comme ce paysage me rappelle
la Bretagne. C'est là où je comprends qu'en
effet ce sont les mêmes forces de la nature qui ont découpé
autrefois les côtes de la Bretagne.

Los Hervideros est un paysage
de falaises et de grottes dans le parc national de Timanfaya, où
les vagues s’écrasent contre les falaises volcaniques.

De fortes embruns nocturnes
fournissent des quantités d'eau suffisantes pour la survie
de nombreuses plantes. On peut déjà en distinguer
alentour si on observe bien.

Des jets d'eau et d'écume
spectaculaires se produisent dans des gorges par lesquelles
pénètre la mer, fouettant continuellement violemment
la côte.

De gros rochers détachés
des langues de lave par l'érosion marine émergent
à la surface à faible hauteur et restent continuellement
submergés aux périodes de marée haute.

La situation géographique des
îles Canaries, à proximité des côtes
africaines et atlanto-européennes, et le fait qu'elle se
situe dans le passage de la branche descendante du Gulf Stream (courant
froid des îles Canaries), configurent l'Archipel comme un
carrefour d'influences, ce qui fait que parmi sa flore et sa faune
il y a des espèces d'origine très diverse.

Dans ces conditions, il est facile
de déduire que la côte du Parc peut offrir
un grand nombre de possibilités pour l'étude des différents
habitats qui composent la zone.

Enfin, je m'approche au plus près
de ces gouffres béants qui s'ouvrent sur la mer et
qui avalent des millionsde mètres cube d'eau de mer.

Leur beauté est renversante.
Ce sont d'immenses goufres qui viennent piéger l'eau
de mer et qui finissent par s'écarter du fait des effets
de l'érosion.

De l'eau de mer pénètre
en permanence dans les goufres et de l'écume blanche
se forme à la surface.

Pour immortaliser cette scène
et la figer dans le temps, je vais tenter de faire de longues
poses en fixant mon appareil à un rocher et en plaçant
un filtre nd 400 sur mon objectif.

L'exercice n'est pas si simple quand
on a oublié son trépied dans la chambre d'hôtel.
Du coup, il faut faire avec les moyens du bord et trouver
un rocher suffisament incliné en direction du goufre pour
y placer mon sac photo sur lequel reposera mon appareil.

L'idée, c'est d'abord de fire
plusieurs essais, de faire un bon cadrage, puis faire plusieurs
poses, le temps de trouver la bonne exposition et le bon temps de
pose. Après, on peut multiplier les tirs.

La série de photos suivantes
est le fruit de ces longues poses. Plutôt réussies
à mon avis dans de pareilles circonstances !

Et voilà le résultat
: l'eau piégée à l'intérieur
du gouffre est glacée par la pose longue. L'écume
devient vaporeuse.










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