Etape
20 - Plage de Papagayo - Un écrin doré sous le soleil
couchant
Vendredi 22 octobre 2021.
En 1312, le navigateur génois Lancelot Maloisel redécouvre
l'île de Lanzarote pour l'Europe et lui donne son nom actuel,
lequel apparaît pour la première fois sur la carte
d'Angelino Dulcert en 1339.

Pendant les cinquante années
qui suivent, plusieurs expéditions ou plutôt
razzias sont organisées à la recherche d'esclaves,
de peaux et de teintures.

Commence alors le déclin de
la population aborigène. En 1377, Martin Ruiz de
Avendaño, commandant corsaire de la flotte castillane, après
une tempête, fait naufrage sur l'île de Lanzarote, où
il est reçu par le roi Zonzamas qui lui offre l'hospitalité
du lit de la reine Fayna.

De cette relation naît, selon
la légende, la princesse Ico, blanche et blonde,
mère du dernier roi de Lanzarote, Guardafia.

En 1393, le noble castillan Almonáster
accoste à Lanzarote, dont il ramène dans la
péninsule Ibérique des autochtones et certains produits
agricoles.

Les premières expéditions
européennes à la recherche d'esclaves font
tout d'abord escale à Lanzarote et à La Graciosa,
îles les plus proches de la péninsule ibérique.

Il s'ensuit un déclin
démographique pendant le XIVe siècle, si bien que
lors des premières expéditions de conquête,
la population est déjà en net recul.

La conquête définitive
de l'île se produit avec l'expédition des mercenaires
et des aventuriers normands Jean de Béthencourt et Gadifer
de La Salle, au service et profit d'Henri III de Castille.

À leur arrivée sur l'île
en 1402, il reste seulement trois cents autochtones et les
expéditionnaires s'établissent sur la côte du
Rubicon, dans le sud de l'île.

À la suite de l'essai infructueux
de conquête de Fuerteventura, Béthencourt retourne
en Castille et il se voit offrir la seigneurie de Lanzarote.

À son retour, la résistance
des autochtones a été réprimée
par le feu et le sang par Gadifer de la Salle ou une partie de ses
troupes.

Après les échecs successifs
de conquête des autres îles et étant donné
le peu d'intérêt commercial que recèle alors
Lanzarote, Jean de Béthencourt cède la seigneurie
de l'île à son parent Maciot de Béthencourt.

La première colonie européenne
dans les îles Canaries en 1402 s'établit à
l'extrémité sud de la municipalité de Yaiza,
dans la zone connue sous le nom El Rubicón, là où
la conquête de l'archipel a commencé.

Dans cet endroit est construite la
cathédrale de Saint Martial de Limoges, détruite
par les pirates anglais au XVie siècle.

Femés offre encore l'ermitage
consacré à Saint Martial de Limoges. Le diocèse
est transféré en 1483 à Las Palmas de Gran
Canaria (Diocèse des Canaries)

Lanzarote devient une seigneurie féodale
qui passe des mains des descendants de Jean de Béthencourt
à des nobles andalous comme le comte Niebla, Hernán
de Peraza et Pedro Barba.

En ces premières années,
un important contingent d'origine berbère est amené
sur l'île afin de la repeupler.

Ce nouvel apport se mêlera
à la population aborigène et aux colons européens.

Pendant les siècles suivants,
l'île maintiendra une structure de pouvoir féodal jusqu'à
l'abolition de la seigneurie par les cours de Cadix en 1812.

Du fait de sa proximité des
côtes africaines, Lanzarote sera l'objet d'attaques
de pirates barbaresques et européens.

En 1586, le corsaire barbaresque Amurat
prend l'île avec cinq cents hommes et capture la famille
du seigneur.

En 1618, Soliman envahit et rase l'île.
Lors de sa dernière expédition à la
recherche de l'Eldorado, Sir Walter Raleigh attaque Arrecife en
1617 et rase la ville.

La population se réfugie pendant
les attaques dans la cueva de los Verdes, la « grotte
des verts ».




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