Etape
47 - La baie de Kasmu - La Baltique dans tous ses états
Samedi 26 mars 2022. Pour rappel,
l'Estonie est le plus septentrional des pays baltes, largement ouvert
à l'ouest sur la mer Baltique, au nord sur le golfe de Finlande
(3 794 km de côtes).

Elle est bordée à
l'est par la Russie (frontière de 294 km) et au sud par la
Lettonie (frontière de 339 km). La côte estonienne
est essentiellement rocheuse.

Dix pour cent du territoire est composé
d'un archipel de plus de 1 500 petites îles situées
dans la Baltique dont les deux plus grandes sont Hiiumaa (989 km2)
et Saaremaa (2 673 km2).

Mais revenons à la Baltique
et à ces myriades de petites îles qui apparaissent
parfois du jour au lendemain au large des côtes estoniennes.

Ce sont de minuscules îlots
ou de petits archipels qui apparaissent avec le temps, couplé
à l’apparition d'îles réelles.

En 130 ans, 130 nouvelles îles
sont par exemple apparues au large de la ville de Vaasa (Finlande),
posant des problèmes de navigation.

La Baltique est formée de
grands bassins (bassin de la mer de Botnie, au nord des îles
d’Åland notamment) reliés entre eux par des seuils
de hauts-fonds, et d’îles (îles du Danemark et
d’Åland).

Sa profondeur maximale est de
459 m dans la fosse de Landsort, dans le bassin Ouest-Gotland, au
large de l’île de Gotland et proche des côtes
suédoises.

La profondeur moyenne de la mer Baltique
est de 55 mètres. La marée est très
faible (environ 30 centimètres) et parfois masquée
par les oscillations climatiques.

La Baltique est une mer peu
salée (10 pour mille contre 35 pour mille dans le reste des
océans).

En effet, les apports d’eau douce
des fleuves sont très importants au moment de la
fonte des neiges et l’évaporation naturelle est seulement
égale ou un peu supérieure aux précipitations
directes.

La variation annuelle de la salinité
représente le négatif des régimes fluviaux.
Autrement dit, lors de l’étiage des fleuves, en février,
la salinité de la mer est maximale ; alors qu’elle
est minimale quand les fleuves ont un débit fort, en mai,
à la fonte des neiges.

De manière générale,
les eaux de l’Est et de surface sont plus faiblement
salées (détroits danois : 10 ‰, golfe de Botnie
: 5 ‰).

L’amplitude thermale des eaux
est importante : en été 16 °C dans le
Sud, 12 °C dans le golfe de Botnie.

En hiver, la banquise baltique
recouvre le fond des golfes de Botnie et de Finlande, ainsi que
de nombreuses côtes, globalement tout ce qui se trouve au
nord de l’île de Gotland au large de Stockholm.

Les courants subissent largement
les effets du vent. De manière générale, ils
suivent un mouvement senestre (sens inverse du mouvement des aiguilles
d’une montre).

Le courant longeant la péninsule
scandinave sort de la Baltique vers la mer du Nord.

C’est un courant de surface faiblement
salé. Il atteint son débit maximal au printemps.
Un biseau plus salé venant de la mer du Nord plonge alors
dans la Baltique créant un courant plus profond qui longe
les côtes méridionales.

Des seuils freinent le renouvellement
des eaux et le remaniement des fonds. En effet, il faut près
de trente ans pour assurer le renouvellement total des eaux.

Les êtres vivants (végétaux
et animaux, dont le plancton) ne communiquent pas non plus
beaucoup avec les autres mers.

Ces seuils favorisent, pendant
une grande partie de l’année, le ralentissement des
courants thermohalins.

L’appauvrissement en faune et
en flore de la mer peut s’expliquer par cette stabilité,
mais aussi par son taux de salinité (certaines espèces
ne supportent absolument pas le sel et ne peuvent pas y vivre, tandis
que d’autres espèces qui ne vivent qu’en eau
salée ne peuvent pas y vivre non plus).

On compte en effet moins d’une
centaine d’espèces vivant dans la mer Baltique (84
environ).



|