Etape
41 - Laahema natiional park - Entre lacs et tourbières
Samedi 26 mars 2022. La tourbière
de Viru, située à l'est de Tallinn dans le
parc national de Lahemaa, est l'une des tourbières les plus
accessibles d'Estonie.

La tourbière Viru possède
un sentier d'étude d'interprétation qui fournit de
l'information sur la région.

Ce sentier mène à une
tour d'observation surplombant la tourbière. De là,
on a une vue à 360 degrés sur l'ensemble de la tourbière.

Le cheminement en bois qui
constitue le sentier est accessible aux fauteuils roulants et aux
poussettes.

Viru Bog, l'une des tourbières
les plus accessibles d'Estonie, traverse les paysages forestiers
et tourbeux caractéristiques du parc national de Lahemaa.

L'hiver, les paysages qu'elles
renferme, sublimés par l'épaisse couche de neige et
les plaques de galce, sont d'une beauté incroyable.

Le sentier fait 3,5 km et le
tour fait 6 km. Le sentier d'étude présente la flore
de la tourbière, les anciennes dunes de sable, les eskers
et la forêt de landes.

Il y a une promenade avec une
tour d'observation au milieu.

Bon à savoir : la promenade
menant à la tour d'observation (1 400 mètres) est
accessible aux personnes en fauteuil roulant et aux familles avec
poussette.

L'entrée de la première
plate-forme d'observation a également été conçue
dans un souci d'accessibilité.

Pour préserver la flore et le
sol, ne marchez que sur la promenade. Ne convient pas aux
cyclistes.

Mais au fait, c'est quoi au juste une
tourbière ? Voyons ce qu'en dit notre ami Wiki ! Une
tourbière est une zone humide caractérisée
par la présence de sphaignes. Ces mousses, en mourant, s'accumulent
progressivement pour former de la tourbe, un sol caractérisé
par sa très forte teneur en matière organique, peu
ou pas décomposée, d'origine végétale.

La synthèse de matière
organique y est plus importante que sa dégradation.
Les écosystèmes tourbeux couvrent 3 % à 5 %
des surfaces terrestres émergées, mais la biodiversité
y est très élevée, et ils stockent le carbone
de façon très efficace.

Une étude de 1993 estimait que
les sols des tourbières (histosols) stockent plus de 20 %
de la matière organique totale de tous les sols, alors que
leurs superficies n’excèdent pas 3 % des terres émergées.

Ainsi, les activités humaines
émettant environ dix milliards de tonnes de carbone par an
(données 2013), la perte de seulement 1 % des sols
tourbeux restant représenterait entre 40 et 50 % des émissions
annuelles de carbone anthropique.

Des estimations plus récentes
portent cette estimation à 550 Gt équivalent CO2 ,
soit presque le double de tout le carbone stocké
par la biomasse forestière, 75 % du carbone de l’atmosphère
et 30 % du carbone des sols du monde entier.

Les tourbières émettent
du méthane (20 à 40 % des émissions totales,
et 70 à 90 % du total des émissions naturelles) mais
sont néanmoins l'un des puits naturels de carbone les plus
importants de tous les milieux émergés (sur une petite
surface, elles absorbent environ 1 % de toutes les émissions
de carbone fossile.

Le bilan hydrique doit être nul
ou positif, de sorte que le milieu soit presque constamment inondé
ou gorgé d'eau.

Les milieux aquatiques sont
pauvres en dioxygène et c'est une cause de la préservation
de la matière organique.

Cette abondance en eau peut être
due à divers facteurs : le relief, qui doit permettre
d'une manière ou d'une autre une stagnation de l'eau ; une
pluviométrie importante supérieure à l'évapotranspiration
; un sous-sol rocheux, argileux et quelquefois sableux relativement
imperméable limitant les pertes d'eau par infiltration ;
la présence de doline qui permet l'approvisionnement en eau.

On trouve des tourbières
dans le milieu arctique, subarctique, tempéré et tropical.

En zone tempérée,
la température doit être faible, ce qui ralentit encore
les processus de décomposition de la matière organique
morte.

En zone tropicale, ce sont
les précipitations importantes qui compensent l'importante
évapotranspiration.

Parmi les facteurs qui maintiennent
le milieu tourbeux : une flore particulière, qui
peut parfois sur des pentes (« tourbières de pentes
») freiner ou stocker l'eau (sphaignes sur sols acides ou
acidifiés, les roseaux étant plus caractéristiques
des zones alcalines).

Mais aussi l'acidité
du sol, naturelle (fréquente en zone tropicale) ou auto-entretenue
(par exemple par les sphaignes), est un facteur qui ralentit la
décomposition de la lignine et des plantes dans le cas des
tourbières acides. Dans ce cas, les tourbières sont
souvent liées aussi à une pauvreté trophique
du sol (qui n'implique pas une faible biodiversité).








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