Etape
6 - Tallin - A l'intérieur de la cathédrale Sainte-Marie
Jeudi 24 mars 2022. La cathédrale
Sainte-Marie de Tallinn, de son nom complet cathédrale
épiscopale de la Vierge Marie de Tallinn, ou plus brièvement
église du Dôme, est une ancienne cathédrale
catholique devenue cathédrale luthérienne en 1561.

C'est la plus ancienne église
de Tallinn et de l'Estonie continentale. C'est aussi le seul bâtiment
de Toompea à avoir survécu au grand incendie de 1684.

À l'origine cathédrale
catholique, elle devient luthérienne en 1561 et appartient
maintenant à l'Église évangélique-luthérienne
estonienne. Elle est le siège de l’archevêché
de Tallinn.

Une première église en
bois est construite à cet emplacement probablement
en 1219 quand les danois envahissent Tallinn.

En 1229, les frères
Dominicains arrivent et commencent à bâtir une église
en pierre pour remplacer l'ancienne église en bois.

Les moines sont tués
dans un conflit entre les chevaliers Porte-Glaive et des vassaux
supportant le légat du pape en 1223.

Une lettre demandant la permission
de la consacrer à nouveau est envoyée à Rome
en 1233 ; c'est la première trace écrite de l'existence
de l'église.

Les Dominicains n'ont pu terminer l'édifice
mais seulement les murs de soubassement. Le bâtiment
est terminé en 1240, il est nommé cathédrale
et consacré à la Vierge Marie. La reconstruction de
l'église commence au début du XIVe siècle.

Dans les années 1330, on
commence les travaux d'élargissement du bâtiment pour
que de sa nef unique il ait une nef et deux collatéraux.

Les travaux durent environ cent années.
La nouvelle nef de 29 mètres de long, construite
sur le principe des basiliques est prête dans les années
1430.

La cathédrale est gravement
endommagée par le grand incendie de 1684 quand tous ses éléments
en bois sont détruits.

Quelques voûtes s'écroulent
et de nombreuses sculptures en pierre sont endommagés en
particulier dans le chancel.

En 1686, l'église est
pratiquement rebâtie pour retrouver son état d'avant
l'incendie. La nouvelle chaire, décorée des images
des apôtres et datant de 1686, ainsi que l'autel datant de
1696 sont dus à Christian Ackermann.

Parmi les personnalités inhumées
dans la cathédrale citons Heinrich Matthias von Thurn,
un des meneurs de la révolte protestante contre Ferdinand
II et des événements qui conduisirent à la
guerre de Trente Ans, Pontus de La Gardie et Sofia Johansdotter
Gyllenhielm (en) (la fille de Jean III de Suède), Samuel
Karlovitch Greig, Otto Wilhelm von Fersen (en), Fabian von Fersen
et Adam Johann von Krusenstern.

L’intérieur en bois détruit
lors du grand incendie qui ravagea une partie de la vieille ville
en 1684, date également de cette époque.

Le roi de Suède, Charles XI,
avait alors imposé un impôt exceptionnel à
la population afin de financer la reconstruction de Tallinn, et
notamment le Dôme.

La flèche baroque a été
ajoutée en 1778. La cathédrale possède
plusieurs monuments funéraires intéressants des XVIe-XVIIe
siècles.

Elle possède également
un monument en forme de sarcophage dédié à
Ivan Krusenstern, premier navigateur russe à avoir fait le
tour du monde, en 1803.

Les deux globes ornant la tombe
omettent de situer la Nouvelle-Zélande.

a tombe la plus impressionnante
reste celle du missionnaire français Pontus de la Gardie
qui a servi dans l’armée suédoise.

Dans l’aile nord se
trouve le monument dédié à Samuel Greig, un
amiral écossais qui a servi de longues années dans
la marine tsariste, de 1763 à sa mort en 1788.

La plaque commémorative
exprime tout le chagrin de Catherine II.

L’orgue, sans doute le plus puissant
du pays, a été mis au point à Francfort
en 1913 et fut le dernier à avoir été importé
d’Allemagne avant la Première Guerre. Des concerts
d’orgue ont lieu les samedis à midi.

L'originalité de cette église
réside aussi dans sa collection unique d'armoiries,
de blasons et d'épitaphes accrochés aux murs.

Chaque blason en bois, abondamment
sculpté et ciselé, représente les armes, la
généalogie et l'historique des grandes familles nobles
d'Estonie.

On y reconnaît particulièrement
les fameux "barons baltes", les Fersen, Bellinghausen,
Kayserling...

Et bien entendu, l'église
surprend aussi par son impressionnante forêt de bancs fermés,
traditionnels dans la religion luthérienne.






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