Etape
24 - Anvers - Trésors du musée Plantin-Moretus
Jeudi 12 décembre 2019.
La rénovation du musée a entraîné
une refonte remarquable de la muséographie dans le respect
absolu de l'esprit des lieux. Les premières salles
du rez-de-chausée permettent de faire connaissance
avec Plantin, père de famille, entrepreneur, chef d'entreprise
et imprimeur, bien sûr.

On peut ainsi voir son portrait
peint par Rubens dans le grand salon et les salles 6 et
7 qui ont conservé intact l'esprit de l'époque.

On passe ensuite par la salle
des correcteurs avec l'incroyable table de tavail posée contre
la fenêtre pour profiter de la lumière, avant d'entrer
dans le bureau de Plantin, aux murs entièrement tapissés
de cuir doré de Malines, signe d'opulence mais surtout façon
pratique de conserver la chaleur. C'est ici qu'on gardait
les liquidités, d'où les grilles aux fenêtres.

Revêtue de cuir de Cordoue d'origine,
la chambre de Juste-Lipse, le plus célèbre
humaniste après Erasme, a conservé une copie ancienne
du tableau de Rubens Lipse et ses élèves.

En haut de la cae d'escalier, c'est
un Plantin éditeur que l'on découvre dans les salles
15 et 16 (classiques latins, premiers dictionnaires en néerlandais),
avant de traverser différentes bibliothèques.

Puis détour par les
ateliers de fonderie pour découvrir les établis, les
sceaux à plomb et les outils utilisés pour fondre
les caractères d'imprimerie.

Il faut aussi s'arrêter dans
la salle de géographie pour admirer le Premier Atlas
moderne, d'Abraham Ortelius. Publié en 1591 à Anvers,
ce livre de cartes planétaires portait pour la première
fois le titre d'Atlas. Il connut un grand succès
avec 46 rééditions.

Avant son déclin au profit d'Amsterdam,
Anvers fut la capitale mondiale de la production de cartes et ouvrages
géographiques.

Une carte des Flandres datant
du XVIe siècle, oeuvre du célèbre Mercator,
montre la plus grande extension du comté
de Flandre, englobant Dunkerque, Gravelines, Douai et Lille.

A voir également cette
carte planétaire de 1587 où l'on cernait déjà
la forme des continents (sauf l'Amérique du Sud qui a encore
la forme d'une patate).
Il ne
faut pas manquer les salles 26 et 27 qui donnent un bon
aperçu des collections (sélection de manuscrits dans
la dernière) avant de passer au solon du XVIIIe siècle.

Cette visite riche en découvertes
s'achève devant le cortège funèbre
de Charles Quint (d'une longueur de 12 m) et un peu plus
loin devant la plus belle bible de luxe de Plantin, ou une
partie de la fameuse bible polyglotte traduite en cinq langues (hébreu,
grec, latin, syriaque et araméen).








|