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Belgique - De Lille à Anvers - Décembre 2019

Etape 8 - Musée de Lille - Chefs-d'oeuvres de l'art religieux

Mercredi 11 décembre 2019. Nouvelle étape de ma visite du musée des Beaux-Arts de Lille***.

La Sainte Famille, d'après le Maître du Sang (Bruges). Premier quart du XVIe siècle. Le maître anonyme tire son nom d'une convention d'une oeuvre conservée depuis 1519 dans l'église du saing Sang, à Bruges. Ici, la Vierge et l'Enfant se tiennent sur un banc, derrière lequel est retranché Joseph. Isolé, il semble regarder le spectateur.
Portraits de Barbe de Croesinck et Louis Quarré et en donateurs (vers 1480). Les époux sont identifiés par leurs blasons repeints sur les arcades dorées. Ils étaient placés de part et d'autre sur un panneau de Vierge à l'Enfant aujourd'hui conservée dans une collection particulière à Munich. Louis Quarré était seigneur de La Haye, receveur général à Malines, trésorier de la Toison d'Or et maître des compte du grand duché de Luxembourg à Bruxelles.

Episodes de la vie de Saint Gilles (début du XVIe siècle). Ce fragment d'un volet de retable figure deux épisodes de la vie de saint Gilles au VIIe siècle suivant le récit de la Légende dorée, de Jacques de Voragine. Après un pèlerinage à Rome, il obtient du pape deux portes scuptées pour protéger son monastère du feu. Sur le chemin du retour, il aurait guéri un paralytique. La tête de moine située à proximité continuait à l'origine le revers de l'oeuvre, sciée en deux à une date inconnue.

Une autre sculpture sur bois issue d'une église des Flandres.

Immanquable et sublime de beauté, le triptyque du bain mystique, de Jean Bellegambe, réalisé dans la première moitié du XVIe siècle. Pour les chrétiens catholiques, le sacrement de l’eucharistie commémore le sacrifice de Jésus-Christ. Il consacre le pain et le vin comme corps et sang du Christ. Son sang, le Saint-Sang, fait d’ailleurs l’objet d’un culte particulier, à tel point que des artistes ont représenté des scènes de bain dans le sang de Jésus-Christ !

Le panneau central de ce triptyque associe plusieurs légendes. On peut voir dans cette cuve une évocation de la fontaine de vie, ou fontaine de jouvence, qui donne l’immortalité à quiconque boit son eau. Mais le sang remplace ici l’eau ! C’est le sang que le Christ a perdu lors de la Crucifixion pour le salut des hommes. Tous les personnages du tableau convergent pour s’y baigner. Certains sont anonymes, mais d’autres sont repérables aux objets qui leur sont associés. Sont présentes dans le bain Marie-Madeleine et son vase, ainsi que Marie l’Egyptienne, tenant les trois pains qui lui ont permis de survivre dans le désert.

Le revers des volets des triptyques présentent traditionnellement le ou les personnes qui ont commandé l’œuvre. Ici, deux anges tiennent le blason de l’abbaye d’Anchin, près de Douai, et celui de son abbé, Charles Coguin. La particularité de cette abbaye est qu’elle possédait une relique du sang du Christ. L’artiste a donc traité le thème du bain mystique sur demande du commanditaire.
Sur le volet de droite, une femme est représentée avec à ses pieds une roue et une épée. Il s’agit de sainte Catherine et des instruments de son martyre. Trois personnages féminins sont aussi reconnaissables. De chaque côté du bain se tiennent l’Espérance, coiffée d’un bateau et la Charité, coiffée d’un soleil. À droite, la Foi porte un cierge allumé. Ce sont les trois vertus théologales, qui guident les hommes dans leur rapport à Dieu. Elles les guident ici vers le sang rédempteur.

Fantastique également, ce Calvaire, d'origine des Anciens Pays-Bas, et daté du premier quart du XVIe siècle.

Eblouissant de beauté, le triptyque de la Nativité du Christ, daté du début du XVIe siècle, et probablement réalisé dans la ville d'Anvers. La ville d’Anvers au début du XVIe siècle est l’un des principaux carrefours du commerce en Europe. La production artistique y est importante, puisque les clients sont nombreux. Pour répondre à la demande, des ateliers n’hésitent pas à produire en série.

Le panneau central de ce triptyque montre une scène d’adoration. Un groupe d’ange fait cercle autour de Jésus-Christ, tout juste né, et accompagné de sa mère, la Vierge Marie. Tous ont les mains jointes en signe de prière. À gauche de ce groupe, un homme barbu tient une chandelle. Il s’agit de Joseph, l’époux de Marie. Derrière eux, d’autres témoins assistent à la scène, dont un homme tenant une étonnante cornemuse, à droite de la Vierge. Le volet de gauche présente une scène antérieure à la naissance de Jésus. Il s’agit de l’Annonciation, soit le moment où l’archange Gabriel vient apprendre à Marie qu’elle est enceinte.

Le revers des volets présente de part et d’autre deux moines, l’un accompagné de saint Pierre et l’autre de saint Paul. Ces figures ont sans doute été rajoutées a posteriori, afin de personnaliser un tableau produit en série.

Plusieurs mains ont travaillé à ce triptyque. Les figures humaines sont parfaitement réalisées, mais ce n’est pas le cas de l’architecture. Regardez par exemple les deux arcades du volet gauche, elles ne sont pas de même largeur…

À droite est représentée la scène du massacre des Innocents, ordonné par le roi de Judée, Hérode. Ayant entendu parler de la naissance d’un être exceptionnel, qui pourrait un jour devenir son rival, il décide de faire assassiner tous les enfants de moins de deux ans du pays. Fort heureusement, Joseph protégea sa famille en l’emmenant en Égypte. L’horreur de la scène se lit sur le visage de cette mère, au premier plan, dont l’enfant est percé par la lance d’un soldat.
La déploration du Christ, du Groupe de l'Adoration Von Groote (premier tiers du XVIe siècle). Oeuvre récupérée à la fin de la Seconde guerre mondiale au musée du Louvre, puis en 1953 à Lille par l'Office des Biens et Inétrêts privés, en attente de sa restitution de ses légitimes propriétaires.

Des peintres anonymes ont été regroupés sous le même nom de convention. Leurs oeuvres présentent des personnages aux attitudes outrées, caractéristiques de la peinture anversoise des années 1500-1530.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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