Etape
14 - Cathédrale Notre-Dame d'Anvers - Splendeurs décoratives
Jeudi 12 décembre 2019.
Comme je l'ai déjà écrit, la cathédrale
d'Anvers*** abrite de nombreuses oeuvres, dont certaines
étaient jusqu'ici exposées dans les salons du musée
des Beaux-Arts de la ville, aujourd'hui en restauration
et fermé jusqu'en 2021. Parmi eux, La Pentecôte
ou la descente du Saint Esprit, de l'atelier Francken.
Après la Crucifixion, Marie et les apôtres
se réunissent au cénécle, à Jérusalem.
Le Saint Esprit descend sur l'assemblée. Des rais de lumière
pleuvent au-dessus de la tête des apôtres. Ils vont
bientôt quitter le bâtiment pour répandre l'enseignement
du Seigneur dans les langues les plus diverses. L'oeuvre
se trouve depuis toujours dans la cathédrale.

Tableau de la chapelle du saint
Sacrement, attribué à Adam van Noort (vers 1610).
Le corps sans vie du Christ est descendu de la croix par
Nicodème et recueilli par Marie, Jean et Marie-Madeleine.
A l'arrière-plan, Joseph d'Arimathie et Marie Cléophas
observent la scène. La palette des couleurs dramatiques
et les visages tendus visent à provoquer une émotion
forte auprès du public, de la compassion. L'oeuvre se trouve
dans la cathédrale depuis le milieu du XVIIIe siècle.

La descente de Croix, de Pierre
Paul Rubens (1611-1614). Cette peinture est le
second plus grand chef-d'œuvre que Rubens a réalisé
pour la cathédrale Notre-Dame d'Anvers, à côté
de l'Érection de la croix. Ce tableau lui fut commandé
le 7 septembre 1611 par la Confrérie des arquebusiers
dont le patron est saint Christophe.

|
Les trois éléments
du triptyque décrivent successivement la visitation
de la Vierge Marie, la descente de croix et la présentation
de Jésus au Temple. |
Bien
que réalisé dans un style essentiellement baroque,
cette huile sur toile est étroitement liée à
la tradition vénitienne et probablement influencée
par les travaux de Daniele da Volterra, Federico Barocci et
Lodovico Cigoli entre autres. Dans sa composition
et l'utilisation de la lumière, le triptyque
rappelle aussi la période romaine du Caravage. |
|
Cette
œuvre se trouvait initialement dans la cathédrale
d'Anvers jusqu'à ce que Napoléon Ier emmène
le tableau, ainsi que l'Érection de la croix, à Paris.
Finalement, ces deux triptyques furent ramenés à Anvers
en 1815. Cette œuvre majeure a inspiré
Rubens pour d'autres tableaux (par exemple la Descente de croix
de Lille), et de nombreux artistes dans différents
domaines.

Tout aussi extraordinaires sont
les neuf confessionnaux de 1713 (comme les lambris, ils proviennent
de l'abbaye cistercienne Saint-Bernard de Hemiksem, et ont été
apportés après la Révolution française).

En voici la photo de six d'entre
eux, parmi les plus beaux bien sûr.





Les vitraux de la cathédrale
sont aux aussi d'une grande beauté. La plupart sont ceux
d'origine.

L'édifice est visité
par environ 320 000 visiteurs chaque année. Son entretien
nécessite 1,5 million d'euros par an, pour partie fournis
par le prix payé pour les visites.




|