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Belgique - De Lille à Anvers - Décembre 2019

Etape 22 - Maison Rockox - Une collection éblouissante

Jeudi 12 décembre 2019. Le Meir à Anvers, d'Erasmus De Bie, 1629-1675.

Exposé temporairement à la Maison Rockox, voici l'époustouflant Jugement dernier ou Triptyque Rockox de Jan van Hemessen (Hemiksem, vers 1500 – 1556/57).

Adriaen Rockox (1460 – 1540), chambellan de Charles Quint, et Catharina van Overhoff (1486 – 1549), parente des seigneurs de Breda et de la noble famille de Liere, jouissaient d'un grand prestige à Antwerpen. Ils habitaient sur la Keizerstraat, où ils possédaient d'ailleurs plusieurs bâtiments. En 1515, ils acquirent la chapelle Sainte-Dymphne dans l'église Saint-Jacques, pour y être tous les deux ensevelis. Une vingtaine d'années plus tard, ils commandèrent un triptyque à Jan van Hemessen.

Le panneau médian représente le Jugement dernier, tandis que les panneaux latéraux figurent les époux Rockox – Van Overhoff avec leurs treize enfants.

Avec Aertsen, Bueckelaer et Van Reymerswale, Jan van Hemessen appartient à ce groupe de peintres anversois qui s'inspirent de la réalité quotidienne. Par sa manière directe et par la plasticité de son langage, il est considéré comme l'un des principaux précurseurs de Pieter Brueghel l'Ancien.

Esprit positif et peintre de genre réaliste, il actualise toujours ses sujets, tandis que, par un sens populaire, il sécularise complètement les thèmes religieux. Ses œuvres présentent un caractère monumental, des volumes accusés, des raccourcis audacieux, un modelé vigoureux, des mouvements véhéments et désordonnés, des détails grotesques, des couleurs intenses et contrastées, et suscitent à tout point de vue une impression d'énergie libérée.

Élève de Hendrik Van Cleve à Anvers en 1519, il devint franc maître en 1524. ll se fixa probablement à Haarlem v. 1551. Il n'est pas exclu qu'il ait séjourné en Italie v. 1530.

Certains historiens d'art l'identifient avec le Monogrammiste de Brunswick. Les œuvres signées et datées de Van Hemessen s'échelonnent entre 1531 et 1557.

Catharina, à droite, est accompagnée de leurs dix filles, tandis qu'Adriaen, à gauche, est suivi de leurs trois fils dont Adriaen junior, futur père de notre bourgmestre Nicolaas.

L'Adoration des Mages, par un maniériste inconnu (vers 1515).

Dans cette scène paisible d'Adoration des Mages, un très beau lévrier est représenté sur la droite.

Ces chiens était considérés comme des compagnons fidèles qui nouaient une relation très étroite avec leur maître, et ils étaient aussi d'excellents chiens de chasse. Dans la mythologie, accompagnant Diane, le lévrier est aussi symbole de chasse.

De l'autre côté du tableau, un fauconnier porte un oiseau sur le bras. Les faucons et lévriers étaient les compagnons de chasse les plus populaires.

Femme âgée (1610), de Jacques Jordaens (Antwerpen, 1593–1678). Cette dame âgée semble être assise devant la fenêtre et scruter l'extérieur. Sa coiffe laisse deviner une gouvernante, en charge de la bonne tenue du ménage dans une riche demeure. Sa physionomie est frappante, réaliste, et on pourrait la retrouver dans des tableaux de Jordaens comme de Rubens ... mais il ne s'agit probablement pas d'un réel portrait, plutôt d'une étude d'archétype de femme du peuple.

Nicolaas Rockox et Frans Snijders accueillent Gaspar Duarte, un fameux bijoutier anversois d'origine portugaise, et grand mélomane, ainsi que sa famille.

Portrait d'une famille de musiciens (Famille Duarte) 1653, de Gonzales Coques (Antwerpen, 1614–1684) et son atelier.

Gonzales Coques fit son apprentissage auprès du peintre de genre Pieter Brueghel III et du peintre de natures mortes David Rijckaert (II). Il allait pourtant surtout se distinguer en tant que portraitiste.

Si l'on doutait que la famille Duarte était mélomane, il suffit d'un coup d'œil à ce tableau pour s'en dissuader ! Dans ce portrait, Coques nous présente toute la famille. À gauche se trouve le père, Gaspar I (vers 1584–1653), entre ses fils Gaspar II (1616–1685), qui joue de la viole de gambe (basse de viole), et Diego (1612–1691). Sur la droite, la mère Catharina (1584–1644) tient une partition d'une main, et de l'autre, elle prend une guitare que lui tend leur fille Leonora (1610–1678).

Gaspar avait une belle voix, et jouait notamment du violon et du clavecin. Ses enfants partageaient son goût de la musique.

Dès qu'elles furent suffisamment grandes, Gaspar commença à organiser des concerts domestiques où il se produisait avec ses filles Leonora, Catharina et Francisca.

Leurs instruments les attendent sur l'estrade, violon, viole de gambe, luth, théorbe et guitare. Trône devant nous un splendide virginal, sorti des ateliers de la famille Ruckers-Couchet, les meilleurs facteurs de leur génération. Un régal pour les yeux et les oreilles.

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