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Belgique - De Lille à Anvers - Décembre 2019

Etape 2 - Lille - Au musée des Beaux-Arts

Mercredi 11 décembre 2019. Le musée des Beaux-Arts de Lille***. Le véritable raison de notre étape dans la capitale nordiste. Et pour cause, ce fameux musée est le deuxième de France après celui du Louvre, c'est dire la richesse de sa collection. Pas de grand blabla pour cette visite virtuelle. Place aux oeuvres ! Et pour commencer l'extraordinaire Dénombrement de Bethléem, par Pieter Brueghel, dit le Jeune (1564 - 1638).

Ce tableau fait partie des « 105 œuvres décisives de la peinture occidentale » constituant le musée imaginaire de Michel Butor. Il a été copié de nombreuses fois par l'atelier du fils de Brueghel, Pieter Brueghel le Jeune : 13 copies sont connues dont 3 signées, dont celle-ci, datant de 1610.

Le choix des couleurs, dans les vêtements par exemple, diffère souvent chez le père et le fils. En revanche, certains détails qui n’apparaissent pas au niveau de la couche peinte mais uniquement dans le dessin sous-jacent du père, se retrouvent dans le travail du fils. À l'inverse, certaines scénettes peuvent manquer ou différer. Il est donc probable que, pour effectuer ses copies, Pieter Brueghel le Jeune soit parti de dessins préparatoires ou de calques à l’échelle conservés par sa grand-mère, la miniaturiste Mayken Verhulst

La scène représente un épisode décrit dans l'Évangile selon Luc où Joseph et Marie, alors enceinte, se rendent à Bethléem pour se faire enregistrer conformément aux ordres de César Auguste. Comme à son habitude, Brueghel la transpose à son époque dans un village flamand enneigé, à l'extrême opposé du paysage moyen oriental où se situe la scène de l'Évangile.

Autre oeuvre majeure de Pieter Brueghel, dit le Jeune (1564 - 1638), La Prédication de saint Jean-Baptiste. Encore une copie qui reprend une composition de Brueghel le Vieux (original conservé au musée de Budapest), datant de 1566.

Ce n'est qu'à partir du XVIe siècle que saint Jean-Baptiste est figuré en prédicateur. Il prêche au milieu d'une foule compacte, vêtu à la mode contemporaine du peintre.

L'arbre au premier plan et l'atmosphère bleutée dans le fond renforcent les effets de perspectives du paysage.

Puis voici La Vierge et l'enfant, datant de la deuxième partie du XVIe siècle, par le Maître du Fils Prodigue, actif à Anvers de 1530 à 1560.

L'oeuvre est une des très nombreuses versions de la composition mise au point par Jean Gossaert, grand peintre flamand qui travailla en Italie.

Son succès s'explique probablement par la complicité qui unitle Christ enfant et sa mère. Ici, le peintre a choisi de faire la part belle au paysage.

Puis vient la Tentation de saint-Antoine, par David II Teniers, dit le Jeune, peint autour de 1650. Que fait ce vieil ermite dans un monde si étrange ? Saint Antoine, qui s’était un retiré dans le désert, semble interrompu dans sa prière par des apparitions monstrueuses. Une femme élégamment vêtue suivie d’une créature lui apporte une coupe de vin. Le saint reste stupéfait par cette visite inattendue…

Sujet de prédilection de Teniers, La Tentation de saint Antoine a connu un grand succès depuis le XVIe siècle, suite aux nombreuses représentations du peintre flamand Jérôme Bosch. Souvent qualifié de « peintre des diableries », il est considéré comme l’inventeur de ce genre qui inspire les artistes encore aujourd’hui.

Le pauvre saint, plusieurs fois dans son existence mis à l’épreuve par Satan, parviendra à résister face à ces démons tourmenteurs ! C’est dans les objets de dévotion qui l’accompagnent qu’il puise sa combativité : les Saintes Écritures – les livres ouverts qu’il consulte –, le crâne et le crucifix lui rappellent sa voie. C'est bien le message de cette parabole : la lutte victorieuse du chrétien contre les vices !

A ne pas manquer également : Bal sur la terrasse d'un palais, par Hieronymus Janssens (1658). Comment s’amusait-on au XVIIe siècle? Hieronymus Janssens répond à cette question avec le Bal sur la terrasse d’un palais. Il nous montre des couples s’amusant, discutant et dansant, tous parés de leurs plus belles tenues. Il n’y a, en somme, que peu de différences avec une fête d’aujourd’hui.

La scène se déroule en extérieur, sur une terrasse. Une foule nombreuse et enjouée est répartie symétriquement autour d’un couple de danseurs. Tous sont richement vêtus. Les femmes portent des dentelles et de somptueux bijoux et les hommes leurs costumes d’apparat.

À droite, sous un baldaquin se tiennent le seigneur et sa dame, pour qui est organisée cette fête. On suppose qu’il s’agit de Don Juan d’Autriche, fils bâtard du roi Philippe IV d’Espagne, et de son épouse. Au fond à gauche, sur une estrade, un orchestre à cordes anime la fête. Au centre, un musicien assis tient une basse de viole, l’ancêtre du violoncelle, tandis que les autres jouent du violon.

Le grand espace laissé libre au centre et le pavement de la terrasse ouvrent une perspective sur l’arrière plan, où on devine une fontaine et un jardin luxuriant. Cette composition très rigoureuse est contrebalancée par la souplesse des personnages.

Janssens utilise les scènes de bal comme un prétexte pour nous montrer sa préciosité et sa virtuosité à décrire les plus infimes détails. Son attrait à représenter les danses et divertissements de la haute société lui vaudra même le surnom de Janssens le « Danseur » !

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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