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Chine - De Huzhou à Pékin - Avril 2024

Etape 21 - Usine de construction Sany - Une ville dans la ville

Lundi 8 avril 2024. C’est en pénétrant au cœur de l’entreprise Sany, née au cœur des années 80 dans la zone industrielle du comté, que l’on se sent aussitôt happé par la puissance industrieuse de l’Empire du Milieu.

Ville dans la ville, longeant Panpan Lu sur plusieurs kilomètres, étendue sur plus de 11 hectares, soit une centaine de terrains de football, le groupe Sany est entré récemment dans le club très fermé des 500 plus grosses entreprises mondiales.

Figure de proue de l’usine du monde dans le comté de Changsha, elle est aussi présente sur les cinq continents et exporte ses machines de construction à travers toute la planète.

Ici, pas de suie, pas d’huile traînant négligemment au pied de l’unité d’assemblage. On balaye, on essuie consciencieusement tout au long des immenses lignes de montage qui tracent leur chemin tout au long du plus grand bâtiment de la ville.

Et dès les portes passées, deux immenses écrans géants donnent le ton à la visite : “Bienvenue à nos hôtes de la ville de Montargis”. Il n’y a pas à dire, les Chinois ont la bosse du commerce et de l’accueil, une façon bien à eux de mettre les petits plats dans les grands pour séduire tous les clients potentiels.

Qu’importe. Toute occasion est bonne pour faire du commerce. Et les rencontres, on le sait, font les opportunités.

Même les poissons rouges qui nagent dans le bassin d’accueil semblent éduqués au business plan. “Eux aussi sont heureux de vous voir”, glisse dans un franc sourire l’un des cinq directeurs de l’usine qui mène la visite.

Sur toute la largeur de l’unité d’assemblage (tous les autres sites alentour alimentent en pièces fraîchement usinées les six lignes de montage), les ouvriers s’affairent, vissent les boulons, serrent les vis, posent les moteurs des immenses camions de construction rouge qui passent d’atelier en atelier avant d’être emmenés dans leur zone de stockage.

Sous les oriflammes ornées de la faucille et du marteau de la Chine Populaire, le ballet des robots porte-charge glisse dans l’indifférence générale.

Ici, la robotique est reine. On est frappé du peu d’employés sur le site. Ils sont pourtant 2.000 au total sur l’ensemble de cette ville-usine.

Sous leurs casques jaunes et dans leur blouse bleue, les ouvriers vaquent à leur tâche sans se soucier de cette délégation française frappée tout à coup du syndrome du nain.

Les bassins et les fontaines qui glougloutent au-dessous des écrans géants affichant la performance heure par heure de la production achèvent de convaincre que l’infiniment petit n’a pas vraiment sa place dans le gigantisme d’une nation en marche.

10 milliards de chiffre d’affaires en 2023, 40.000 employés à travers le monde, deux filières cotées en bourse, les chiffres parlent pour eux.

Sany est même fière d’avoir été la première entreprise privée à réussir la réforme de l’actionnariat en Chine. Près de 2 milliards de yuans ont déjà été reversés à ses actionnaires.

Ici, la célèbre volonté exprimée par Deng Xiaoping, le Montargois des années 1920, “un pays, deux systèmes” prend tout son sens.

Équipement préfabriqué pour la construction béton, excavateurs, grues titanesques capables de soulever le dôme d’une centrale nucléaire, engins de forage et de fraisage, le groupe diversifie sa production et affiche un appétit de géant. Ce qui ne l’empêche pas de recevoir en grande pompe la petite délégation montargoise.

Opération séduction réussie. Pourvu qu’une des entreprises ait l’idée de venir s’installer sur la place Deng Xioping, face à la gare de Montargis où trône le monument “travail-études”. Un retour d’ascenseur pour un pays qui tutoie les nuages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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