Etape 1 - En route
pour pour la Chine - Arrivée tardive à Huzhou
Jeudi 4 et vendredi 5 avril
2024. Pour une fois, je ne visite pas un pays pour le plaisir,
mais bien pour le travail. Car j'ai la chance aujourd'hui de
m'envoler pour la Chine afin de suivre la délégation
de Montargis dans ses prégrinations qui doivent la conduire
à visiter ses trois villes jumelles : Huzhou, Changsha et
Guang'An.

Une vraie chance, car pour moi, ce
sera une grande première. Je n'ai jamais mis jusque là
le pied au pays de l'Empire du Milieu. C'est donc avec un peu d'appréhension
que je m'envole depuis Roissy pour prendre un vol, destination
Shangaï, sur le côte Est de la Chine, depuis laquelle
un autobus officiel nous attend pour rejoindre la première
étape de notre voyage : Huzhou.

Douze heures plus tard, nous voici
arrivés à bon port, dans l'aéroport
de Sangaï où une délégation de Huzhou
nous attend pour nous conduire jusqu'à notre destination.

Mais diable que ce fut difficile. Tout
d'abord d'obtenir le visa. Et plus encore le visa de journaliste...
Toute une histoire, car je n'ai obtenu le précieux
sésame que la vaille de mon départ pour la Chine !

Rembobinons toute l'histoire depuis
le début. C'est au début de l'année que j'apprends
que je suis désigné pour accompagner la délégation,
ce qui n'a pas vraiment l'ai de plaire à certains de mes
collègues un peu jaloux... Mais qu'importe. Après
bien des péripéties, je parviens à obtenir
le feu vert de ma direction, et je pense enfin pouvoir respirer
en attendant de m'envoler...

Mais ce serait encore trop simple.
A un mois et demi du départ, on prépare le
dossier du visa avant d'apprendre qu'il n'en faut pas, la Chine
ayant décidé d'exempter les touristes français
du précieux sésame s'ils visitent le pays pour une
durée de deux semaines maximum... Ce qui est notre
cas.

Bonne nouvelle donc, sauf qu'entre
temps, nous apprenons tout le contraire. Et donc, en tant que délégation
officielle, il nous faut donc de nouveau un visa. Ok, jusqu'ici,
tout va bien... Pour la délégation. Car pour
moi, il en va tout autrement, je suis journaliste et les tracasseries
vons s'enchaîner.

Quelques jours après, je reçois
sur mon portable un message de l'association locale qui prépare
le voyage me demandant de renoncer à exercer ma profession
lorsque je serai en Chine ! Le comble ! Je refuse bien évidemment
et je m'en vais de ce pas dans le bureau du maire pour lui expliquer
la situation. "Partez sans moi, ce n'est pas un problème".

Aussitôt informé, le maire
prend fait et cause pour me situation et menca à son tour
les autorités chinoises de ne pas partir et d'annuler l'ensemble
du voyage. Les démarches pour obtenir le visa de
journaliste commencent.

Après deux bonnes semaines d'attente,
je reçois enfin un courrier de l'ambassade me demandant de
me présenter la veille pour le lendemain au centre des visas
pour y faire ma demande officielle. Rien que ça.
C'est bien gentil, mais j'ai un travail, vous savez ?

Je m'y rends donc le surlendemain.
Bonne nouvelle, le premier dossier que j'avais monté est
complet : nul besoin de le refaire. Je me présente donc au
centre et je tombe nez à nez avec un fonctionnaire
qui n'a pas l'air de comprendre tous les enjeux de la situation.
"Vous savez que je dois m'envoler dans une semaine tout juste
?"

"Ah bon ? Mais dans ce cas, il
faut refaire tout le dossier et faire une demande en urgence."
Pas cher, juste 156 euros de frais de visa à payer rubis
sur ongle. Le type rechigne encore à prendre tous les papiers
qui m'ont été demandés, assurance, billets
et invitations officielles, et je dois insister encore pour qu'il
les glisse dans le dossier. "Vous n'allez quand même
pas m'apprendre mon métier", qu'il me sort ! Je suis
à deux doigts de la crise de nerfs... Ok, calme-toi, mon
Loulou. Respire un bon coup et passe à la caisse.

Une semaine plus tard, soit la veille
du départ, me revoici à Paris au centre des
visas pour récupérer mon précieux sésame.
Pour moi, j'évalue mes chances à une sur deux.
Mais bonne nouvelle, la fille du comptoir est toute heureuse de
me rendre mon passeport. "ça sent bon le départ
!"

Dernière péripétie
dans le train du retour vers Montargis. Accablé de fatigue,
je m'endors sur la banquette et me réveille en sursaut
au moment d'arriver sur le quai. Je remballe mes affaires précipitament
et sors du train...

Le temps de faire quelques
pas sur le parvis de la gare que je m'aperçois que j'ai oublié
mon téléphone dans le train. Horreur ! Il
m'est tout à fait impossible de partir en Chine sans mon
portable qui doit me permettre de communiquer avec ma rédaction
!

Le temps de piquer un cent mètres
et je tombe nez-à-nez avec le chef de gare à qui j'explique
ma situation désespérée. Je lui demande
d'appeler un de ses collègues dans le train pour récupérer
mon téléphone, mais il m'explique qu'au mieux, il
sera conservé aux objets trouvés... à Nevers.
"Mais comment je vais faire pour me rendre en Chine
!". Le type ne comprend rien à ma situation, et tandis
qu'il prend quelques notes sur son calepin, je fouille une dernière
fois dans mon sac. "Alleluia !" Mon portable est resté
coincé entre les pages de mon bouquin ! Chine, me voilà
!


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