Etape
41 - Copenhague - Staten museum, le musée des Beaux-Arts
Samedi 14 août 2021. Alors
que le ciel d'août commence enfin à s'éclaircir,
j'arrive enfin au pied du musée des Beaux-Arts de
Copenhague, pour beaucoup, le plus beau de la capitale danoise,
même si mon côté antiquité lui préfère
la collection Carlsberg. Mais bon, chacun ses goûts et ses
centres d'intérêt. En tout, une soixantaine de salles,
sur deux étages, présentent une sélection de
peintures et de sculptures danoises et européennes.

Une fois encore, le choix de mes photos
est assumé. Pas de guide surtout ! Juste mon oeil
et mon attirance. En clair, un choix tout à fait subjectif
! Et celui-ci commence par ce superbe Christ en souffrance, d'Andrea
Mantegna, peint autour de 1500.

Puis voici une magnifique toile de
Lucas Cranach : Melancholy (1532). Cet étrange
tableau signé et daté de 1532 fait référence
à une gravure célèbre de Dürer La Mélancolie
, gravure que Cranach connaissait fort bien puisque Frédéric
le Sage, électeur de Saxe de 1486 à 1525, en avait
reçu trois exemplaires de Dürer lui-même.

De 1528 à 1534 le thème
a plusieurs fois retenu l'attention du peintre qui en donne,
à partir des mêmes éléments, des versions
différentes tant par le format que par les proportions.

A ne surtout pas manquer, cette magnifique
Vierge à l'enfant, de Ceccio di Pietro.
Cecco di Pietro s’inspire de la tradition siennoise
du XIVe siècle pour cette gracieuse Vierge à l’Enfant.

Assez rare sur ce type de représentation,
la bénédiction tirée de l’Évangile
de Matthieu, figurant sur le rouleau tenu par Jésus, suggère
une réalisation pour la chapelle d’un hôpital.

Le musée de Copenhague détient
également une copie de la Vierge aux rochers,
de Leonardo de Vinci. La Vierge aux rochers, parfois nommé
La Vierge, l'enfant Jésus, saint Jean-Baptiste et un ange,
désigne indistinctement les deux versions d'un tableau peint
par Léonard de Vinci et destiné à occuper la
partie centrale du retable de l'Immaculée Conception aujourd'hui
disparu.

A voir également, la Pieta,
de Niccolo Mansueti. Giovanni di Niccolò Mansueti
a été élève de Gentile Bellini,
dont il prolonge le style narratif. Dans les œuvres plus tardives,
Mansueti suit le style de Cima da Conegliano et Vittore Carpaccio.

Etonnant également, ce beau
portrait de Lorenzo Cybo, du Parmesan. Le portrait est connu
depuis 1749, lorsqu'il faisait partie des collections du cardinal
Silvio Valenti-Gonzaga, et est en fait inclus dans une peinture
représentant ses images par Giovanni Paolo Panini.

Voici une des oeuvres majeures du musée
: la rencontre de Joachim et de sainte Anne devant la porte
d'or de Jerusalem, par Filippino Lippi.

Filippino Lippi (Prato, 1457 - Florence,
1504) est un peintre italien de l'école florentine
de la Renaissance, fils du peintre Fra Filippo Lippi et d'une ancienne
carmélite Lucrezia Buti qui lui servait de modèle.

Il a repris le style linéaire
de son maître Sandro Botticelli, mais crée
des œuvres dans lesquelles le caractère irréel
de la scène est marquant, avec des figures allongées
et une profusion en détails imaginatifs.

A découvir aussi : Le
Christ et la femme adultère par Domenico Tintoretto (1560-1635).

Dominique Tintoret, aussi connu sous
les noms de Domenico Robusti et Domenico Tintoretto, né en
1560 à Venise et mort le 17 mai 1635 dans la même ville,
est un peintre italien de Venise. Il grandit sous la tutelle de
son père, le peintre Le Tintoret.

Domenico va au-delà du rendu
de la ressemblance physique et du statut social et atteint
l'idéal de la Renaissance consistant à capturer l'individualité
du modèle, un accomplissement qui le place dans la tradition
de Rembrandt, Velasquez ou Titien.

A découvrir aussi dans un tout
autre style, cette toile de Gillis Van Tilborgh : une gallerie
de peintures avec un artiste, une femme et sa fille.

Gillis van Tilborch est un
peintre flamand baroque, né vers 1625 à Bruxelles
et mort vers 1678 dans la même ville.

Gillis van Tilborch aurait été
formé par son père puis par David Teniers
le Jeune - dont il s'inspira dans ses œuvres - avant d'être
admis à la guilde des peintres de Bruxelles en 1654, dont
il devint le doyen en 1663.

Plus admirable encore, cette toile
de Jan Brueghel : le festin des dieux.

Le thème du « repas des
dieux », mettant en scène des divinités
antiques assises à une table de festin richement garnie,
se développe dans les Pays-Bas du Sud, ou Flandres, au début
du 17e siècle.

On reconnaît ici au premier plan
Jupiter et Junon, ainsi que Mercure au bout de la table.
D'autres divinités sont occupées à converser,
à manger des mets somptueux et à boire du vin, entourés
d'objets précieux.

A souligner également la présence
d'un magnifique portrait de Rubens : Matthæus yrsselius.



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