Etape
22 - Odense - Dans les pas de Hans Christian Andersen
Vendredi 13 août 2021. Les
rues d'Odense ont été la source d’inspiration
pour les plus grandes œuvres d'Andersen.

Odense est la parfaite représentation
d’une ville imaginaire, avec ses clochers en forme de chapeau
de sorcière, ses rues tortueuses, ses maisons aux couleurs
pastel, ses jardins royaux et son palace blanc comme neige.

L’histoire d’Odense, située
sur l’île de Fionie, se lit comme un conte de fées
nordique un peu tordu.

Si l’on en croit la légende,
cette ville de l’époque des Vikings était
la demeure d’Odin, le Dieu de la mythologie nordique de la
sagesse, de la guerre, de la poésie et de la magie.

Les rivières de la ville étaient
bordées de remparts pour la protéger des envahisseurs
venus du littoral.

Les vestiges de ces forts reposent
dans les entrailles de la ville, tout comme ceux du dernier Viking
du Danemark, Knut IV, assassiné dans l’église
Saint Alba d’Odense au 11e siècle.

L’attrait pour cette ville
repose principalement sur les vestiges vikings et l’héritage
des contes – et non vraiment sur le design avant-gardiste
danois ou la nouvelle cuisine danoise.

Empruntez les rues pavées qui
ont animé la vie d’Andersen, de sa maison d’enfance
jaune bouton d’or à Munkemøllestræde jusqu’aux
quais du fleuve.

Partez à la découverte
d’Eventyrhaven, littéralement le jardin des
contes de fées, avec ses haies bien taillées, ses
pergolas et ses pontons.

Non loin de là se situe un
sentier bordé par des sculptures inspirées par Andersen.

Il s’ouvre par un bronze représentant
l’écrivain au bord du fleuve Odense et se poursuit
avec des sculptures figurant un bateau en papier, des papillons
aux couleurs arc-en-ciel, de cygnes sauvages, un hippocampe, une
bergère, un ramoneur, une aiguille à repriser et se
clôture par une petite sirène.

Dans un sens, la ville se déroule
comme un atlas des personnages imaginaires créés par
Andersen.

Pour les visiteurs, le H.C. Andersen’s
Hus se veut l’apogée de cet itinéraire littéraire.
Le projet a été lancé lorsque le conseil municipal
d’Odense a décidé d’adopter un vaste plan
pour réorganiser le centre-ville.

Leur ambition était de faire
de la ville la capitale mondiale du conte de fées,
en plus de repenser le quartier du lieu de naissance d’Andersen.

La maison d'enfance d'Andersen comprend
trois pièces minuscules où l'écrivain
vécut de 1807 à 1819, avec ses parents et deux autres
familles très pauvres.

Son père y est mort
à l'âge de 33 ans...

Les pièces ont été
meublées avec du mobilier d'époque, selon
les descriptions d'Andersen.

Rien de palpitant, mais les
fans auront une petite idée des conditions de vie de l'écrivain
en devenir.

A l'arrière, un jardin (qui
n'existait pas à l'origine) parsemé de fleurs
et de plantes qu'on retrouve dans les contes de ce passionné
de botanique.

Depuis longtemps, le concept danois
du hygge fait partie de la psychologie de la nation. Il
est devenu un mode de vie populaire et forme désormais un
curieux mélange entre les clichés culturels qui appellent
au confort et à la pleine conscience. On allume des bougies,
on se blottit dans une couverture avec une tasse de chocolat chaud
ou on se prélasse au coin du feu en lisant un livre.

La plupart des Danois ne réalisent
pas que le romancier a sûrement eu une grande part de responsabilité
dans la création du hygge.

Les contes de fées sont
écrits pour être lus à voix haute, près
du feu, avec sa famille, et la tradition est née au Danemark
dans les années 1830.

Andersen a écrit nombre
de ses contes de fées les plus connus au cours de cette période.
Inconsciemment, il est devenu le moteur de la création du
hygge.

Pour l'anecdote, Andersen était
l’un des auteurs favoris de Mao Zedong et il reste un élément
de base du programme scolaire chinois.



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