Etape
23 - Musée Gutenberg - Une large histoire de l'imprimerie
Dimanche 27 août 2023. Les
pièces maîtresses de la collection et peut-être
ses principaux trésors se trouvent dans le coffre-fort de
l'exposition permanente – deux bibles de l'atelier
de Johannes Gutenberg.

La copie complète en deux
volumes de Shuckburgh (1452-55) ainsi qu'un volume de la copie de
Laubach (1452-55) peuvent être admirés et
comparés dans le coffre-fort.

À ce jour, les Bibles constituent
le « magnum opus » de l’œuvre de
Johannes Gutenberg.

La méthode d'impression typographique
à caractères mobiles de Gutenberg a été
mise en œuvre avec une qualité exceptionnelle dans ce
travail.

Le développement de l’imprimerie
typographique a ensuite conduit à une véritable
révolution pour les sciences, l’économie et
la culture, constituant un jalon de l’ère moderne et
de l’histoire de l’humanité.

À ce jour, la Bible
de Gutenberg est considérée comme l’un des plus
beaux livres imprimés au monde.

Une petite parenthèse pratique
à ce stade du récit s'impose. Attention !
Il est formellement interdit de photographier quoi que ce soit à
l'intérieur du coffre-fort !

Dès votre arrivée dans
la salle baignée par l'obscurité, un sbire
vous tombe dessus et vous demande poliment de ranger votre caméra
ou votre smartphone : interdiction formelle de prendre une photo
! Avec ou sans flash, c'est du pareil au même.

Et pour ceux qui seraient tentés
de passer outre, sachez qu'une escouade de sécurité
veille au bon respect de cette règle... Et accessoirement
à ce que personne ne dérobe l'un des trésors
de la salle...

Pour info, il ne reste que 49
exemplaires de la Bible de Gutenberg sur les 180 imprimés
entre 1452 et 1455.

Dans les autres salles du deuxième
niveau, on peut aussi admirer une BD colorée, de toute beauté,
représentant l'Apocalypse de Saint Jean.

A côté, présentation
des techniques d'avant la typographie, pour la préparation
des couleurs minérales, et la fabrication du parchemin.

Un autre salle fait un parallèle
entre l'invention de Gutenberg et les techniques d'imprimerie
mises au point à la même époque en Corée
et en Chine, utilisant des caractères mobiles en bois et
en métal.

A ne pas manquer non plus, les salles
consacrées à l'histoire de la presse. En 1605,
le premier journal imprimé au monde fut publié à
Strasbourg – une modeste petite publication de quatre pages
seulement.

Depuis lors, l’apparence et la
fonction du média ont considérablement changé.
La section histoire de la presse de l'exposition permanente
retrace cette évolution à partir d'exemples choisis
dans l'histoire des journaux et de leur technologie d'impression.

Une partie particulièrement
intéressante de la section présente les mesures
de contrôle de la communication, c'est-à-dire la censure,
de la presse.

Il présente de nombreux instruments
de contrôle institutionnel et de contenu de la formation
de l'opinion publique ainsi que des réglementations historiques
en matière de censure.

Les expositions vont de l'émergence
de la presse périodique après 1605, en passant par
les mécanismes de contrôle ecclésiastiques et
laïcs aux XVIIe et XVIIIe siècles, le Vormärz
(veille de la révolution allemande de 1848), la Révolution
de mars 1848 dans les États de la Confédération
allemande, le Reichspressegesetz (loi sur la presse) de 1874, ce
qu'on appelle la consolidation de la presse à l'époque
du national-socialisme, jusqu'à l'article 5 de la
Loi fondamentale allemande, qui garantit la liberté d'expression
dans la parole, l'écriture et l'image : « Il n'y aura
pas de censure. "



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