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Allemagne, de Trèves à Lubeck - Août 2023

Etape 4 - Münster - Le Rathaus où on signa la fin de la guerre de 30 ans

Vendredi 18 août 2023. Outre la cathédrale, l'autre incontournable de Münster est son hôtel de Ville, le Rathaus, qui redouble d'élégance avec son pignon tout en verticalité et ses pinacles délicats.

A l'intérieur, il faut absolument aller visiter sa Fridenssal (salle de la paix) où fut signé le traité de 1648, mettant fin à la terrible guerre de 30 ans.

On peut ainsi voir le tableau de Gerard Ter Bosch qui immortalise l'événement et les portraits des négociateurs, dont un Louis XIV qui immortalise l'événement, alors qu'il est enfant.

Parmi les objets étranges exposés (une chaussure, une main coupée du XVIe cachée dans un coffret de bois...) se trouve une belle pièce en argent dorée, sans doute réalisée vers 1600 à Nuremberg et dont on se servait lors de réceptions : la tête se dévisse et le corps du hanap en forme de coq a une contenance de 0,7 litre.

La salle servait à l'origine de salle du conseil, dont les magnifiques boiseries Renaissance datent d'environ 1577.

Le conseil acheta la galerie de portraits avec les portraits des ambassadeurs en 1649. Le mobilier de la Salle de la Paix, déplacé pendant la Seconde Guerre mondiale, a été reconstruit fidèlement à l'original.

Un peu d'historie maintenant. En 1648, ce fut le théâtre de l'invocation de la paix hispano-néerlandaise, qui à son tour faisait partie de la paix de Westphalie.

En raison de son importance historique, la salle n'a pas été modifiée depuis 1648, mais a été reconstruite fidèlement à l'original après sa destruction pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les boiseries en bois de style Renaissance sont fixées sur les quatre murs et datent de 1577.

Sur le mur intérieur, vous pouvez voir les portraits des envoyés les plus importants qui ont négocié la fin de la guerre de Trente Ans à Münster entre 1644 et 1648.

Au total, 37 portraits montrent non seulement les envoyés mais aussi les dirigeants. En souvenir du traité de paix de 1648, il y a une plaque de poêle en fonte dans la cheminée du mur sud. Son inscription : "Anno 1648. Pax optima rerum, 24 octobre." (traduit vaguement : "La paix est le plus grand bien, 24 octobre 1648.") Parmi d'autres objets uniques, le Coq d'Or est exposé ici, entre autres objets uniques. un vase en argent doré qui est encore présenté aujourd'hui comme trophée d'honneur aux invités de marque de la ville.

La Paix de Westphalie revêt encore aujourd'hui une grande importance pour Münster : le Prix Paix de Westphalie est décerné tous les deux ans dans la Salle de la Paix par la Société économique de Westphalie et de Lippe (WWL).

Le prix récompense des personnalités et institutions internationales qui se sont particulièrement engagées en faveur de la paix en Europe et dans le monde. Il est doté de 100 000 euros.

Les traités de Westphalie (ou paix de Westphalie), signés le 24 octobre 1648, concluent simultanément deux séries de conflits en Europe : la guerre de Trente Ans, un conflit majeur de l'Europe moderne qui a impliqué l'ensemble des puissances du continent dans le conflit entre le Saint-Empire romain germanique et ses États allemands protestants en rébellion ; la guerre de Quatre-Vingts Ans, opposant les Provinces-Unies révoltées à la monarchie espagnole.

Modifiant profondément les équilibres politiques et religieux en Europe et dans le Saint-Empire, ils sont aussi à la base du « système westphalien », expression utilisée a posteriori pour désigner le système international spécifique mis en place, de façon durable, par ces traités.

Catholiques et protestants n'acceptant pas encore de se rencontrer autour d'une seule table, les pourparlers se tiennent dans deux villes transformées en zone neutreà Münster à partir de décembre 1644 puis à Osnabrück à partir de 1645.

Les premiers voient s'opposer les Provinces-Unies à l'Espagne d'une part, et la France au Saint-Empire romain germanique d'autre part.

Les seconds opposent l'Empire suédois au Saint-Empire. Cette solution, qui est proposée par la Suède, est préférée par tous les belligérants à la solution française qui suggère Hambourg et Cologne, villes trop éloignées l'une de l'autre.

Les décisions remodèlent l'Europe pour de longues années. Les grandes lignes sont : annexion officielle par la France de territoires du Saint-Empire : les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun) qui étaient sous occupation française depuis le traité de Chambord de 1552, de la Haute-Alsace, de la Décapole (sans Mulhouse), de Brisach sur la rive droite du Rhin, et de la ville de Pignerol dans le Piémont.

Autres grandes décisions de ce traité : la reconnaissance définitive (de jure) de l'indépendance de la Confédération suisse, le Saint-Empire abandonnant les revendications qu'il avait eues au sujet de ce territoire ; et la reconnaissance de l'indépendance des Provinces-Unies (Pays-Bas), l'Espagne abandonnant les revendications qu'elle avait eues au sujet de ce territoire.

Et enfin : annexion par la Suède de la Poméranie occidentale et des évêchés de Brême et de Verden lui donnant le contrôle des bouches de l'Oder, de l'Elbe et de la Weser ; annexion par le Brandebourg de la Poméranie orientale ; attribution du Haut-Palatinat à la Bavière.

Le traité de Westphalie est la base de l'organisation de l'Allemagne jusqu'à la suppression du Saint-Empire romain germanique en 1806.

La fin de la guerre de 30 ans fut un événement majeure dans l'histoire de l'Europe. Ce conflit fut une série de conflits armés qui ont déchiré l’Europe du 23 mai 1618 au 15 mai 1648.

Les causes en sont multiples, mais ses éléments déclencheurs sont la révolte des sujets tchèques protestants de la maison de Habsbourg, la répression qui s'ensuivit, et le désir des Habsbourg d’accroître leur hégémonie et celle de la religion catholique dans le Saint-Empire.

Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par la papauté, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante, Provinces-Unies et pays scandinaves, ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant chez elle contre les protestants, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.

Cette guerre a impliqué l'ensemble des puissances européennes selon qu'elles étaient pour ou contre le parti de l'empereur, à l'exception de l'Angleterre et de la Russie — qui ont néanmoins indirectement œuvré contre le parti des Habsbourg.

L'emploi de mercenaires était la règle. Les combats se déroulèrent surtout dans les territoires d’Europe centrale dépendant du Saint-Empire, puis se portèrent sur la plaine de Flandre, le nord de la péninsule italienne ou encore dans la péninsule ibérique.

Les batailles, les famines, les massacres et les maladies ont provoqué plusieurs millions de morts, tant civils que militaires.

Cette « guerre civile européenne » a lourdement pesé sur la démographie et l'économie des États allemands et du royaume d'Espagne, et assis l'hégémonie de la France, qui s'épanouit davantage encore sous Louis XIV.

Parce que son principal théâtre d'opérations était le Saint-Empire, que la guerre menaçait son équilibre interne et qu'elle voyait se battre des Allemands dans les deux camps, elle a également été qualifiée de « guerre allemande » dès 1648.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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