Etape
33 - Fundatura Ponarului - Au sommet de la colline
Dimanche 27 ocotobre 2019. Après
avoir pénétré au coeur du hameau, je suis Anatoly
dans son parcours de photographe professionnel... Et contre
toute-attente, il décide une chose dénuée de
tout sens : escalader la butte qui domine Fundatura Ponarului***.

La butte domine le village sur une
hauteur d'une centaine de mètre... mais l'ascension est ardue.
On doit chacun s'aider pour grimper jusqu'au sommet. A certains
endroits, les passages sont tellement ardus que l'idée de
chuter me traverse la tête.

Renoncer, ça jamais ! Je suis
donc Anatoly que je vois grimper la butte comme un chamoix
alors qu'il porte près de cinquante kilos sur le dos.
Ils sont fous, ces Russes !

Enfin, après une petite vingtaine
de minutes de grimpe, nous atteignons enfin le sommet...
pour voir que le versant opposé offre un dénivelé
beaucoup plus facile à appréhender. Tant
pis pour nous !

Mais depuis là-haut, quel spectacle
! Tout le hameau se dévoile à notre vue. Panorama
à 360 degrés sur toute la vallée.

Nous retrouvons notre paysanne avec
ses vaches et son troupeau de mouton qu'elle garde dans l'enclos
de sa maisonnette.

Au loin, tout au fond de la vallée,
un premier rayon de solei parvient enfin à percer
et à toucher le sol. Sa douce lumière blonde se répand
sur la forêt de sapins qui entoure le village.

Mais au coeur du village, le
soleil n'a pas encore fait son oeuvre et les champs sont encore
recouverts d'une fine pellicule de givre qui donne une teinte bleutée
à tout le paysage.

Un peu à l'écart, une
remise déborde littéralement de bois coupé
à la belle saison. Ce ne sera pas de trop à la saison
froide quand il faudra se réchauffer.

Au creux de la vallée,
les fermes se multiplient et se juxtaposent, s'épanouissant
au sommet de chaque pli des vallons. Toujours la même organisation
: une petite ferme familiale, une remise pour le bois, l'étable
pour les bêtes, et un peu à l'écart, le fourrage
pour l'hiver.

Chaque botte de foin prend place au
milieu d'un enclos. On imagine que l'hiver venu, les bêtes
viennent ici pour être alimentées.

En attendant, les vaches paissent
tranquillement autour de la ferme tandis que les moutons se tiennent
tranquilles dans leur enclos.

Au loin, sur les pentes des collines
qui encadrent la vallée, le soleil poursuit son oeuvre.
Le givre disparaît presque aussitôt, remplacé
par la couleur mordorée des herbages tondus à ras
par les troupeaux de moutons.

A l'ouest, la petite rivière
qui traverse le hameau s'écoule paisiblement. Ici, le soleil
n'a pas encore fait son oeuvre et le givre recouvre encore le sol
et les pentes des vallons.


Au nord, c'est le même spectacle.
Les bottes de fourrage se dressent au milieu des enclos.

Tout en bas, nous retrouvons notre
paysanne qui s'en va rassembler son troupeau de vaches pour aller
le faire brouter dans les pâturages restants.

Armée de son bâton, elle
court après les vaches, les appellent et les grondent. Du
haut de notre promontoire, Anatoly et moi ne manquons pas une miette
du spectacle.








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