Etape
30 - Transylvanie - Trek jusqu'à Fundatura Ponarului
Dimanche 27 ocotobre 2019. Aujourd'hui,
nous sommes levés de très bonne heure. Pour notre
dernier jour de tournage, Anatoly nous a réservés
une grosse activité. Et tout d'abord un trek d'environ
deux heures à travers les montagnes de Poiana Rusca afin
d'atteindre au petit jour un minuscule hameau, isolé de tout
et du monde, perdu fond d'une incroyable vallée encaissée.

Plus de deux heures de marche nous
séparent encore de ce lieu magique. Evidemment, Anatoly
ne m'avait pas prévenu et je suis le seul à être
parti sans eau... Arghhhhhh... Comble du sort, je dois porter son
thermos de thé chaud !

Et le chemin qui s'annonçait
si tranquille selon Anatoly n'est rien d'autre qu'une longue
et éprouvante montée qui engloutit au fil des minutes
toute l'eau que j'ai dans mon corps... Ok, j'improvise une halte
pour dévisser le bouchon du thermos et boire plusieurs tasse
de thé. Sinon, imposible de continuer à ce
rythme.

Enfin, au bout de deux heures de marche,
nous voici arrivés au fond de cette vallée
reculée et isolée du monde. Quelques campeurs ont
dressé leur tente à l'entrée du village afin
de profiter eux aussi des premières lueurs de l'aube pour
garnir un incroyable reportage photographique.

Et ils n'ont pas eu tort. Nous sommes
une dizaine tout au plus à attendre de pied ferme le lever
du jour. Enfin, une lumière rasante apparaît sur l'horizon.
Le paysage prend une étrange teinte bleutée. Panorama
entre chien et loup d'un paysage unique, tout droit sorti d'un autre
temps.

Une nappe de brouillard s'élève
aussitôt du sol. Une mince pellicule de givre recouvre
les pâturages. Ici, le soleil ne fait qu'une brève
apparition dans la journée, et la plupart du temps, il fait
un froid de canard.

C'est le cas aujourd'hui, mais nous
sommes bien couverts, et notre motivation fait office d'isolant
et de couverture. Nous allons découvrir un paysage
unique que peu de guides mentionnent. Ni Routard ni Lonely Planet
ne font mention de Fundatori Ponarului***.

Le fond de la vallée n'est autre
qu'une incroyable succession de petits vallons, parfois
boisés, parfois tondus par les troupeaux de vaches et de
moutons qui se croisent et s'entrecroisent.

Le froid doit être vraiment glacial.
Le givre et le gel recouvrent tous les herbages et donnent
une teinte bleue à toute nos photographies. En l'absence
de soleil, l'impression ne retient que la dominante de bleu. Plus
que jamais, on comprend pourqui le bleu est considéré
comme une teinte froide !

La vie paysanne est à son comble.
Les toits de chaume se succèdent, les bottes de foin
aux formes oblongues, si reconnaissables de la Transylvanie, parsèment
le paysage.


Les températures glaciales
de la nuit ont figé le paysage matinal. Une fine pellicule
blanche, presque bleutée, recouvre la campagne, les champs
et les herbages.

Au milieu du hameau, les premières
lueurs de jour ont réveillé les habitants qui vivent
au rythme de la lumière et des saisons. Pas d'électricité
ici bas. Une fumée blanche tourbillonne au-dessus d'une cheminée.
Le café du matin, je suppose.









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