Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Roumanie - Voyage photographique en Transylvanie

Etape 31 - Fundatura Ponarului - Entre vaches et paysages champêtres

Dimanche 27 ocotobre 2019. La Transylvanie profonde est une terre d'élevage. Au fond de la vallée Fundatura Ponarului***, cela devient une évidence.

Les fermes d'élevage sont les principales ressources des paysans qui vivent ici à l'année. Et dans quelles conditions ! Sans électricité, sans eau courante, sans chauffage au gaz... Les conditions de vie n'ont pas changé depuis le Moyen Âge.

Dès les premières leueurs du matin, les vaches sortent des étables où elles ont passé la nuit pour brouter les quelques brins d'herbe qui ont encore échappé à leurs mâchoires depuis l'arrivée du printemps dans la vallée.

Mais l'automne s'est déjà bien installé. Et les températures négatives de la nuit ont laissé sur le sol une mince pellicule de givre. Les vaches s'en accomodent comme elles peuvent, mais ne quittent pas vraiment des yeux le confort douillet de leur étable.

Il ne reste pas grand chose à brouter autour de l'étable. Quand viendra l'hiver, il faudra se tourner vers les réserves de foin que les paysans auront fait après les récoltes de juillet.

Comment imaginer encore un tel spectacle en plein XXIe siècle ? J'ai beau écarquillé les yeux, prendre et reprendre en photo cette ferme, on se sent plongé littéralement dans une autre époque.

Avec sa petite étable dressée à deux pas de la maison d'habitation, son établi où sont rangés tous les instruments, cette petite ferme est un modèle du genre.

A deux pas de là, une cabane effondrée témoigne de la difficulté de vivre dans cette vallée perdue et isolée du monde. Nul doute que l'exode rurale prend ici tout son sens quand on se sent écarté de toute civilisation.

Pourtant d'autres cabanes servent encore d'abri pour ranger tous les outils de la ferme et le fourrage qui nourrira les bêtes durant l'hiver.

Et justement, l'hiver s'annonce des plus précoces cette année. Le gel et le givre qui recouvrent le sol en sont la preuve. Les paysans de la vallée allument les premiers feux pour réchauffer les habitations.

Après ce premier hameau, nous poursuivons le chemin aménagé entre les pierres de la montagne et les barrières en bois dressées par les paysans pour empêcher les touristes et les photographes de venir ennuyer la communauté.

Plus loin, un autre hameau apparaît bientôt. Les bottes de fourrage sont correctement alignées et rangées pour préparer l'hiver qui s'annonce déjà.

Une voiture se niche à l'arrière d'une maison. Anatoly regrette sa présence, mais je me sens presque soulagé que cette famille puisse parfois s'éloigner de la vallée pour retrouver la civilisation moderne. Que la vie doit être dure dans cette partie du monde.

Nous marchons encore pour nous enfoncer un peu plus profondément au coeur du hameau. Il fait un froid de canard. Le ciel translucide de la nuit a déposé une couche de givre bleutée sur le sol.

En contrebas, une nappe de brume flotte doucement au-dessus d'une zone de pâturage. Un chemin s'en échappe pour disparaître sur l'horizon, dévoré à son tour par le brouillard.

On s'approche plus près encore. Ici, un minuscule ru a tracé son lit dans le fond de la vallée, zigzaguant au milieu des pâturages, creusant le sol pour se frayer un chemin dans le fond de la vallée.

Une paysanne toute vêtue de noir sort d'une maison. Dans l'enclos, quelques moutons grelottent de froid en se serrant les uns contre les autres.

On grimpe sur un petit monticule de pierre pour photographier le reste du village. Le fourrage du printemps et de l'été s'accumule ici et là, prêt à nourrir les bêtes cet hiver.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations