Etape
28 - Monts Apuseni - Derniers moments intenses au sommet
Samedi 26 ocotobre 2019. L'heure
passe et il est bientôt temps de redescendre le sommet
des monts Apuseni***. En chemin, on traverse une
petite vallée où la brume glisse lentement le long
des flancs des collines qui l'encadrent.

Cette partie des monts Apuseni***
n'a pas encore recueilli les premiers rayons du soleil.
Les forêts de hêtres se dressent dans l'horizon encore
bleuté. Une brume vaporeuse flotte au-dessus du sol.

On saute de vallon en vallon pour trouver
le meilleur endroit où capter cette brume qui enveloppe la
frêle silhouette des arbres de la vallée.

Anatoly impose un rythme infernal et
j'ai bien du mal à la suivre. Les cinquante kilos
qu'il porte dans le dos ne sont visiblement pas un obstacle pour
lui...

La photographie prend le dessus sur
tout. Justifie tout les sacrifices. Il faut sans cesse trouver
le meilleur angle, la meilleure position pour shooter le paysage.
C'est un éternel recommencement.

Entre deux bonds, je relève
les yeux vers cette magnifique colline qui envoûte mon imagination.
Le soleil perce au-dessus de son dos délicat et vient
frapper de plein fouet le feuillage d'automne des arbres.

Sur la pente opposée, une
brume délicate tourbillonne au pied des arbres, glissant
lentement le long de la colline.

Au-dessus, je ne résiste à
l'envie de "shooter" la silhouette décharnée
des arbres qui coiffe cette colline enchanteresse. Je repense au
décor des premières minutes d'Impitoyable, de Clint
Eastwood.

En dézoomant, c'est toute la
colline qui se dévoile. J'écarquille les yeux. Parfois,
je me plais à penser que je suis devant un incroyable tableau
impressionniste.

Plus encore quand le soleil
darde ses rayons en distillant une incroyable lumière tamisée
sur l'horizon. Tout semble magique de ce côté-ci
de la terre.


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On se rapproche encore
de la fameuse colline. Chaque arbre compose un détail
de ce tableau unique. Les plis de la montagne forment comme
des terrasses naturelles sur les flancs de la colline. Les
maisons semblent rebondir sur chaque strate de la pente. |

Et enfin, le miracle apparaît.
Un rayon du soleil frappe de plein fouet cette incroyable
colline. Tout s'illumine, tout s'éclaire. Le bleu givré
de la nuit s'évapore en un instant. Le dos de la colline
se couvre d'un vert splendide, presque crémeux.

Nous passons un petit pont qui enjambe
un bras de rivière. Face à nous, le creux de la vallée.
Et au-dessus, on distingue un petit chemin paysan que remonte
notre ami photographe roumain.








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