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Nîmes - Mars 2018

Nemausus - Au sommet de la Tour Magne

Samedi 17 mars 2018. Retour vers les Jardins de la fontaine*** pour partir à l'assaut du mont Cavalier au sommet duquel se dresse la Tour Magne***. Cette colline magnifique est peuplée d'essences méditerranéennes, avec à la clé, de superbes oliviers plusieurs fois centenaires.

Depuis l'antiquité, la Tour Magne*** domine la cité romaine. Elle fut pendant de longues années le symbole de la cité de Nemausus.

Cette Tour Magne*** n'est en fait que le dernier vestige encore de bout de la vaste enceinte qui ceinturait la cité romaine de Nemausus. Cette tour polygonale, haute de 32 mètres, comporte trois étages.

Mais selon les dernières études, elle serait un édifice pré-romain transformé à l'époque d'Auguste. Haute de 18 m à la fin du IIIe siècle av. J.-C., puis de 36 m de haut à l'époque romaine, la tour ne mesure plus aujourd'hui que 32,50 m.

Evidée, elle fut longtemps inoccupée, épargnée par le démantèlement du fait de son éloignement du centre-ville de la cité à l'époque du Moyen Âge. Aujourd'hui, un escalier en colimaçon permet d'accéder à une terrasse aménagée.

Sa petite plateforme offre une vue exceptionnelle sur toute la vieille ville de Nîmes, sur les toits roses de la cité, avec en toile de fonds, le mont Ventoux et les Alpilles. Par temps clair bien sûr.

Une table d'orientation présente la place que Nîmes occupait au temps de la domination romaine sur toute la Gaule antique.

A l'époque romaine, l'accès à la terrasse se faisait ensuite par un escalier aménagé à l'intérieur de la tour. Les deux derniers niveaux étaient décorés l'un de pilastres toscans, l'autre, qui a presque entièrement disparu, de colonnes.

On a formulé de nombreuses hypothèses sur la destination primitive de la tour. À l'époque romaine, par sa structure intégrée à l'enceinte, elle pouvait jouer un rôle défensif et celui d'une tour de guet ou à signaux. En doublant sa hauteur, le pouvoir romain faisait aussi une démonstration de sa puissance.

Au sommet de la tour, j'ai tout le temps pour réaliser quelques beaux clichés de la ville de Nîmes, avec au premier plan les essences méditerranéennes de la colline du mont Cavalier***.

De nombreuses espèces d'arbres, d'arbustes et de fleurs agrémentent ces jardins. Au sommet de la tour, j'ai même la chance de rencontrer le jardinier en chef des espaces verts de la cité antique.

Après quelques photos prises en compagnie du jardinier, retour sur le plancher des vaches. De là, on comprend mieux la construction de cet édifice défensif. La Tour Magne est composée d'un soubassement octogonal, dont l'irrégularité s'explique par la forme de la tour en pierre sèche qu'elle englobait. Cette dernière peut encore être vue à l'intérieur de la tour, en négatif. Une rampe coudée, longue de 70 m, dont il subsiste le départ au sud et une partie de la dernière arche, conduisait au chemin de ronde qui parcourait ce premier étage.

De là, on pouvait rejoindre celui de la courtine, qui se trouvait au même niveau, au nord et à l'ouest. Au-dessus de cet étage intégré à l'enceinte, la tour polygonale est totalement aveugle. 

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