Cité médiévale de Gien (Loiret)
Samedi 28 novembre 2015. En ce samedi de novembre ensoleillée, petite escapade rapide à la cité médiévale de Gien***. Pour une fois, je ne jouerai pas les guides, Marinette s'en chargera pour moi. Ville royale, fortifiée sous les Carolingiens, puis cédée à l'abbaye de Fleury, puis cédée aux comtes de Nevers, Gien retourna dans le giron royal à l'aube de la Guerre de Cent ans. C'est d'ailleurs ici que Jeanne-d'Arc, en 1429, convainquit le dauphin Charles de se rendre à Reims pour se faire sacrer roi. Le château fut construit de 1494 à 1500 pour Anne de France, fille de Louis XI, château bâti avant l'arrivée des influences italianisantes et constituant ainsi un exemple de Pré-Renaissance purement Français. L'ornementation est faite à base d'appareillage de briques polychromes, créant des motifs. Le bâtiment hébergea Henri II avec Catherine de Médicis, puis Louis XIV et Anne d'Autriche durant la Fronde. Il contient aujourd'hui le Musée International de la Chasse crée sous l'impulsion d'Henri de Linarès en 1952. Bon, pas de chance... Il est fermé en cette fin d'après-midi.

A deux pas du château, impossible de passer à côté de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc**.

L’église a été reconstruite à plusieurs reprises. Avant guerre, on peut citer la reconstruction de 1832 par François Pagot. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la nef et le chœur furent détruits en 1940. Afin de le sauvegarder, le clocher du xve siècle est inscrit à l'inventaire des monuments historiques. L'église fut reconstruite entre 1950 et 1954 par Paul Gélis, architecte en chef des Monuments historiques. La nef fut reconstruite en brique rose avec des dessins de briques noires. Des piliers ronds, élancés, bagués de chapiteaux en terre cuite, séparent la nef des bas-côtés. L’éclairage blond diffusé par les verrières s’harmonisent avec la couleur de la brique dont la disposition a permis de tirer de sobres mais élégants effets décoratifs. Souvent citée comme une des principales productions de l’architecture religieuse française de l’après-guerre, la partie reconstruite de l'église est inscrite à l'inventaire des monuments historiques.

Le château de Gien et son église, c'est bien sympa, mais la véritable beauté est ailleurs, sur les bords de Loire*** précisément.

Il faut donc descendre à pied le village, traverser le centre-ville et se rendre sur les rives du fleuve, à deux pas du pont médiéval, reconstruit en 1734 et réparé en 1945.

Les bords de Loire*** restent le terrain de jeu des mariniers du fleuve. Gabares et bateaux à fond plat sillonnent inlassablement les eaux du fleuve, comme jadis quand ces embarcations servaient à transporter marchandises et vins.


De cette promenade sur les quais de la Loire, au bord du dernier grand fleuve sauvage d'Europe, reste de merveilleux souvenirs, la force du fleuve, l'éclat argenté de la surface des eaux, la lumière magique de ce soir d'automne et d'inoubliables fous rires. Quelle belle journée !
Le coucher de soleil sur la surface du fleuve reste lui aussi inoubliable...

Il est grand temps de faire quelques photos-souvenirs avant que la nuit ne les emportent.
On profite de ce moment pour grimper à bord des bateaux et pour entamer une bonne partie de rigolade. La vie est belle.
Un petit tour dans le centre-ville déserté et à moitié abandonné par ses commerçants et sa population et on prend un petit café dans un troquet du coin...

Allez zou, on se retourne une dernière fois sur les lumières de la nuit qui brillent dans les rues de la vieille ville et on retourne à la maison.

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