Nîmes - Une nuit près des arènes
Jeudi 15 mars 2018. Après une petite escapade ensoleillée dans la vieille cité médiévale d'Uzès***, premier duché de France, nous voici revenus, Marinnette et moi, au coeur de la ville romaine de Nîmes***, et au pied des arènes.

Un retour en arrière de quelques années pour moi qui ai toujours adoré cette région de France. J'y ai passé ici des grands moments de bonheur et de contemplation, de l'intensité des corridas lors de la feria de la Pentecôte à la simple contemplation des anciennes ruines d'antique Nemausus, une des premières grandes cités romaines de la Gaule conquise.

Des années ont passé depuis ma dernière visite de la ville, et c'est toujours avec le même bonheur émerveillé que je retrouve cette ville à nulle autre pareille en France, une ville qui garde encore dans sa chair et son sang, l'empreinte marquée de la civilisation romaine.
Certes, l'esplanade Charles-de-Gaulle*** n'a que peu à voir avec l'antique cité romaine, sa fontaine Pradier date de 1848, mais elle participe à elle seule à cet esprit culturel et doux qui semble éternellement flotter sur toute la cité. Magnifiquement réhabilitée, cette vaste place accueille plus de 130 espèces végétales différentes, tandis que la fontaine fait un joli trait d'union avec le passé glorieux de Nemausus en faisant de Nîmes une déesse antique dont la couronne prend la forme de la Maison Carrée.

A l'heure bleu, la silhouette antique des arènes de Nîmes***, l'une des plus importantes de tout le monde romain, se détache magnifiquement de l'horizon.


C'est le moment que choisit ma belle Marinnette pour prendre la pose. Quel doux moment, vraiment... Et je manque de mots pour exprimer ce que je ressens à ce moment-là. Tellement de choses se bousculent en moi que je préfère me taire de peur de l'effrayer. Elle sait ce que je ressens, et finalement, c'est bien là l'essentiel. Rien ne manque.

Passé le moment de l'émotion, je m'en retourne près des arènes pour admirer le bel éclairage fait à la statue d'El Nimeño II, de son vrai nom Christian Montcouquiol.

L'éclairage de la nuit rehausse l'effet tragique de ce célèbre torero nîmois dont la brillante carrière s'acheva, à quelques kilomètres de là, sur le sable des arènes d'Arles, un jour de septembre 1989... Chapeau l'artiste.


Nîmes - Les jardins de la fontaine |