Nîmes - Autour du nymphée central

Samedi 17 mars 2018. Ce Jardin de la Fontaine*** brille de tout son éclat dans ce petit matin de fin d'hiver. La lumière est exceptionnelle. Je vais essayaer d'en profiter pour réaliser quelques clichés originaux. Passez le portail et suivez le guide !

Juste le temps de faire une photo de l'ombre démesurée des arbres du jardin (merci encore à cette belle lumière hivernale et matinale), et je m'avance dans les allées du jardin.

Les arbres du jardin n'ont pas encore retrouvé leur feuillage. Mais en s'approchant de plus près, on peut apercevoir les premiers bourgeons. Dans quelques semaines à peine, ils auront retrouvé toutes leur verdure.

Ce jardin aménagé au XVIIIe siècle par l'ingénieur militaire J.-P. Mareschal se situe au pied des premières pentes du mont Cavalier au sommet duquel se dresse la tour Magne. C'est donc un vaste ensemble qui va bien au-delà de la nymphée centrale.

Le plan antique de la fontaine de Nemausus*** a été respecté. Il s'étale ainsi en miroir d'eau avant d'alimenter des bassins et le canal creusé en contrebas.

La source de la nymphée n'est autre qu'une résurgence des eaux de pluie qui s'infiltrent dans les collines calcaires des garrigues environnantes.

A l'époque gallo-romaine, ce quartier comprenait les thermes, un théâtre et un temple. Des fouilles récentes ont permis de dégager dans les environs une riche demeure datant du IIe siècle, les traces d'un quartier populaire indigène et, au croisement de l'avenue Jean-Jaurès et de la rue de Sauve, un édifice public somptueux dont l'usage demeure encore mystérieux.

Car c'est bie autour de cette fontaine qu'il faut retrouver les traces de l'histoire de la cité gallo-romaine Nemausus***. Tout commence en 31 av. J.-C., en pleine conquête de la Gaule, quand des légionnaires romains, vétérans de l'armée d'Egypte, succèdent à la tribu des Volques Arécomiques. Ils font aussitôt édifier une enceinte de 16 km de long, rapidement traversée par la voie Domitienne.

La ville se couvre bientôt de splendides édifices : un forum, bordé au sud par la Maison Carrée, un amphithéâtre, un cirque, des thermes et des fontaines alimentées par un aqueduc... et par le pont du Gard. Le tout débitait quelque 20.000 m3 d'eau par jour.

Aujourd'hui, les cygnes et les canards qui profitent des eaux de la nymphée se baignent toujours dans les mêmes eaux transportées par les anciennes voies romaines...

Au IIe siècle, choyée par Hadrien et, plus encore, par Antonin de Pieux (de mère nîmoise), la ville de Nemausus atteint alors son apogée : elle compte plus de 25.000 habitants, ce qui en fait l'une des plus importantes de toute la Gaule.

C'est à cette époque-là que le fameux quartier de la Fontaine*** se développe avec les thermes, le théâtre, le temple de Diane et riches demeures antiques.

Nîmes - Les jardins de la fontaine

Nemausus - Sanctuaire et temple de Diane