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Cité médiévale de Provins - Novembre 2014

Cité médiévale de Provins (Seine-et-Marne)

Vendredi 31 octobre 2014. Dans la foulée d'Egreville, je mets le cap sur la cité médiévale de Provins. Deuxième visite en cinq ans... C'est étrange, je n'ai aucun souvenir de la première ! Bref, pour accéder à la cité médiévale, il faut suivre de près les panneaux, et ne pas se laisser mener vers la basse ville. Il faut grimper au contraire ! Ma Titine pleure un peu, mais m'amène au final au sommet du promontoire rocheux. Pas question d'aller plus loin, je gare la voiture, et je file à pied vers la vieille ville.

Une petite ruelle débouche directement sur le parvis sur la Collégiale Saint-Quiriace. On y reviendra plus tard. Face à l'église se dresse la fameuse tour César***. C'est pour elle que je suis ici ! Des gens surgissent d'une porte dérobée. ça commence bien. Ok, je file chercher un ticket, et je grimpe à mon tour les escaliers de la tour. Autant le dire tout de suite, ça grimpe sec ! Dressée sur un éperon rocheux, la tour date du XIIe siècle. Sa particularité réside dans ses fondations octogonales. Le type de l'entrée m'explique que c'est une forme intermédiaire entre le cercle et le carré, un lien en quelque sorte entre le ciel et la terre. Ok, je grimpe encore les marches du donjon. Une première halte permet déjà d'avoir une belle vue sur toute la cité médiévale. Mais il ne faut pas s'en contenter, il faut grimper encore, dépasser les logis, puis accéder au clocher de la tour. C'est ici qu'on découvre la magnifique charpente de l'édifice. Autour, un chemin de ronde permet d'avoir un panorama à 360° sur l'ensemble de la cité médiévale. Depuis le sommet, la Collégiale Saint-Quiriace prend toute sa dimension. Les maisons du village sont comme autant de maisons de poupées.

Après la tour Cesar, direction le centre de la cité médiévale***. C'est ici que l'on trouve les plus vieilles maisons de Provins, parmi lesquelles la fameuse grange aux dîmes***, maison de marchand du XIIe siècle. Lors des grandes foires, elle servait de lieu de stockage. Elle est aujourd'hui transformée en musée, et différentes scènes recréent la vie quotidienne au Moyen Âge, à travers différents métiers (marchand, tailleur de pierre, etc.). Mais on trouve aussi, la maison romane, sûrement la plus ancienne maison de Provins (Xe ou XIe siècle), qui abrite le musée du Provinois. Ou encore la Tour Notre-Dame-du-Val (1544) ou l'Hostellerie de la Croix d'Or construite de 1264 à 1270... La plupart des maisons médiévales s'articulent aujourd'hui autour de la place du Châtel, de la rue Couverte et de la rue Saint-Jean. Un vrai petit paradis... pour les restaurateurs !

Mais Provins doit avant tout sa célébrité (et sa mention au Patrimoine de l'Unesco !) à l'ensemble de ses fortifications médiévales***. L'enceinte de la ville haute, longue de 1.200 mètres comporte 22 tours aux géométries variées construites de 1226 à 1314. Cette muraille témoigne de l'importance de Provins, qui, au IXe siècle, était la troisième ville de France, après Paris et Rouen. Au Moyen Âge, elle fut l'une des villes abritant les plus grandes foires de Champagne. Au Xe siècle, la ville était beaucoup plus importante qu'aujourd'hui et comptait 80 000 habitants... Pour admirer ses murailles, il faut donc laisser la place du Châtel derrière soi et remonter à pied la longue rue Saint-Jean. A son extrémité se dresse la porte Saint-Jean, incroyablement bien conservée. Dans la foulée, les murailles de la ville s'allongent en dominant la campagne environnante. Impressionnant ! On se croirait presque à Carcassonne !

Avant de quitter Provins, pas question de passer à côté de la Collégiale Saint-Quiriace***, dédicacée à saint Quiriace, et qui présente la particularité de ne jamais avoir été achevée, la réalisation de l’église dans les proportions données au départ étant trop coûteuse. Mais derrière ce monument, on devine alors l'importance de la ville au Moyen Âge... Une première collégiale avait été fondée entre 1022 et 1032. Un siècle plus tard, elle était devenue trop petite pour accueillir la communauté de chanoines présents. On décida donc de faire reconstruire la collégiale sur des bases plus grandes afin de pouvoir réunir en son chœur une centaine d’ecclésiastiques vers les années 1160. En 1181, la collégiale reste inachevée, mais le chœur était abrité. La nef était prévue pour avoir une longueur de huit travées, mais seulement deux seront finalement construites. Les difficultés financières du royaume sous Philippe le Bel feront que la construction restera dans cet état. Au XVIe siècle, on se résoudra à clore définitivement la nef par une façade percée de deux ouvertures. La croix érigée à l’autre extrémité du parvis de la collégiale indique l’endroit où aurait dû se situer l’entrée de l’édifice si les dimensions d’origine avaient été respectées... Impressionnant ! Mais, on se rend compte de l'importance de l'édifice, une fois à l'intérieur, à la vue du choeur notamment, d'une clarté inouïe et d'une grande richesse architecturale.

 
 
 

 
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