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Arras - Février 2019

Arras - L'hôtel de Ville et son beffroi

Dimanche 3 février 2019. La place des Héros*** n'a pas toujours été cette vaste étendue vierge de toute construction, bien au contraire ! Les récentes fouilles ont permis de mettre au jour les fondations de l'ancienne Maison rouge qui trônait au milieu de la place.

Il faut en effet savoir fermer les yeux et imaginer la vie qui grouillait ici pendant toute la période du Moyen Âge et de la Renaissance, jusqu'à la Révolution. Imaginons donc cette Maison Rouge qui ne devait son nom qu'à l'utilisation de brique rouge pour sa construction. Cette "maison de justice" construite  vers 1430 abritait police et justice mais aussi échoppes.

Le commerce battait son plein sur la place. Des aubettes (petites cellules côte à côte) abritaient différents corps de métier et l'on en distingue encore aujourd'hui très nettement les fondations. Ces bâtiments, reliant la Maison Rouge à la Chapelle de la Sainte-Chandelle, furent démolis vers 1520.

Face au beffroi et à l'hötel de Ville se dressait également la petite chapelle Sainte-Chandelle dont les fondations ont également été retrouvées au moment des fouilles... Puis recouvertes par une chape de béton nécessaire au pavement de la place.

Classé au patrimoine mondial de l'HUmanité depuis 2005, le beffroi d'Arras*** fait la fierté de toute une ville. Edifié de 1463 à 1554, il culmine à 75 mètre de haut. Pour y grimper, il faut prendre un ascenseur... et escalader les 43 marches qui mènent directement jusqu'à son sommet.

Tapissé d'une splendide toile marouflée dépassant les cinquante mètres de long et retraçant la vie des Arrageois au XVIe siècle d'après Hoffbauer (1932), l'hôtel de Ville est également revêtu de magnifiques boiseries sculptées qui ornent la salle d'honneur.

Un document de 1463 relate que le beffroi a été construit à l'emplacement de la halle aux cuirs ; proche de l'emplacement des étaux de la corporation des bouchers. Cette année-là, la construction du beffroi avait déjà commencé. Il incarne le rayonnement et la puissance de la cité. Le bâtiment est ainsi construit sur une large base carrée dans le style gothiqueau-dessus de laquelle s'organisent plusieurs niveaux octogonaux disposés en quinconce, afin de donner de l'élan à l'édifice.

La construction du beffroi et de l'hôtel de Ville va prendre des années. La Ville bâtit le beffroi avec les ouvriers qu'elle peut se payer, soit avec les revenus de la ville, soit grâce à la vente de matériel leur appartenant. En 1499, la bancloque est placée en haut de l'édifice, pour la venue de Philippe Ier le Beau afin de sonner l'allégresse.

En 1501, les bourgeois d'échevinage s'assemblent pour financer la construction du beffroi. En même temps, du fait que l'ancien hôtel de ville est ancien et tombe ; il est décidé d'en construire un nouveau en même temps, accolé au beffroi. Pour payer les ouvriers, ils vendent leurs maisons, puis les revenus des droits de seigneurie, de bourgeoisie et de sceaux.

En 1513, l'agrandissement de l'hôtel de ville déplace l'entrée du beffroi. Celle-ci se retrouve au premier étage. La cloche sonnait pour permettre l'ouverture et la fermeture des portes de la ville.

Jacques Le Caron, un maître maçon, propose d'achever l'édifice avec un octogone de douze pieds de haut et sur le faîtage, une couronne surmontée d'un lion aux armes de la ville. Le mayeur fait examiner ses devis par douze autres maîtres maçons et ces derniers déclarent dans leur rapport du 5 juin 1551, « qu'il leur semble en leur conscience que icelle ouvraige sera bonne et souffisante pour continuer ledit ouvraige et achever ledit Beffroy ». Le beffroi est terminé en 1554. Il incarne l'aboutissement du style flamboyant dans les beffrois.

En 1791, en pleine Révolution française, la couronne au sommet est recouverte d'une feuille de plomb afin d'éviter que les révolutionnaires ne l'enlève. En 1833, le beffroi est démoli jusqu'au-dessus des abat-sons de la partie inférieure. En effet, le bâtiment était abandonné et privé de réparations. Les boulets de canon durant le siège d'Arras de 1640 avaient dégradés ses pierres. La reconstruction commence le 1er mai 1839.

En 1868, le beffroi obtient une horloge, achetée par la ville d'Arras. D'autres réparations de la partie supérieure ont lieu en 1872 et 1873. À cette époque, le beffroi d'Arras fait 75,36 m entre les pavés et le haut de la girouette ; il est décrit comme la plus haute tour du nord de la France. Jusqu'en 1909, quelques travaux de restauration ont été mis en place

Durant la Première Guerre mondiale, le beffroi est détruit le 21 octobre 1914 par l'artillerie allemande, après 69 tirs d’obus. Lors de la reconstruction, le beffroi est érigé à nouveau par les Arrageois à l'identique, avec une structure en béton armé, pour des raisons de coût, en même temps que l'hôtel de ville d'Arras, qui lui est reconstruit dans le style architectural du XIVe-XVe siècle pour la façade sur la place des Héros, dans le style classique issus des travaux précédant la visite de Louis XIV pour la façade place de la Vacquerie, éliminant ainsi les transformations apportées au XIXe siècle à l'édifice.

Le lion d'or qui le domine, installé sous Louis XIV (d'où le soleil dans la main du lion), haut de deux mètres, est la réplique de l'original (exposé au Musée des beaux-arts d'Arras) qui a subi les bombardements durant la Première Guerre mondiale.

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