Arras - Autour de l'abbaye et de la cathédrale Saint-Vaast
Dimanche 3 février 2019. Il faut contourner le beffroi et l'hôtel de Ville, une partie des jardins du musée des Beaux-Arts pour apercevoir, entre deux morceaux de rue, la silhouette massive de la cathédrale Saint-Vaast**. Un monument qui en impose.

Attenante à l'abbaye du même nom, la cathédrale Saint-Vaast est un monument fort massif et volumineux : 102 m de long pour 32 mètres de haut tout de même ! Construit sous Louis XV, puis de 1803 à 1833, l'édifice a cédé à la mode du néo-classicisme, alors en vogue à l'époque.
Colonnes épaisses, tours monumentales... il fallait bien faire quelque chose pour soutenir le tout. On raconte ainsi que les énormes pots à feu suspendus au sommet du choeur auraient une fonction architecturale déterminante : ils empêcheraient le tout de s'écrouler !

Quant à la façade de la cathédrale, rien de bien folichon. Le style néoclassique dans toute sa splendeur (ou pas !).

Et Saint Vaast alors ? Selon la légende, il instruisit le roi païen Clovis au catholicisme après sa victoire de Tolbiac en 496. La conversion du roi franc, accomplie lors de son baptême par saint Remi (durant laquelle on dit que Vaast tint la couronne), entraîna celle des guerriers de sa suite.

Recommandé par le roi, Vaast reçut de Remi la charge des évêchés d'Arras (v. 499) puis de Cambrai (510), où il lutta contre le paganisme qui s'y était redéveloppé depuis l'invasion d'Attila, qui avait ruiné la région. La Légende dorée rapporte que peu de temps après son ordination en tant qu'évêque d'Arras, il trouva une église envahie par les ronces et où habitait un loup (ou un ours selon les versions) ; il ordonna à l'animal de partir et de ne jamais revenir, et c'est ce qui arriva.

Pas de loup en tout cas dans les jardins de l'abbaye qui abrite aujourd'hui le musée des Beaux-Arts. C'est l'occasion de profiter de la belle lumière de cette fin d'après-midi pour réaliser quelques clichés intéressants.

Hélas, pas le temps de visiter le musée des Beaux-Arts. Il faut faire des choix. Tant pis pour les quelques toiles de maître qu'il recèle comme le Dénombrement de Bethléem, oeuvre de Bruegel le jeune.

A voir également un très rare exemplaire de tapisseries d'Arras du milieu du XVe siècle, fait de soie, d'or et d'argent, arrazi très prisés dans toutes les cours d'Europe. Une quarantaine de pièces peuvent ainsi être admirées dans le monde... dont celui d'Arras qui relate un des miracles fondateurs de la cité.


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Arras - Autour de l'église Saint-Jean
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