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Bretagne - Des Côtes d'Armor au Finistère - Décembre 2020

Les menhirs de Carnac à la douce lumière du matin

Dimanche 20 décembre 2020. Au premier abord, les alignements de Carnac peuvent sembler être une ligne continue de Menhirs d’Ouest en Est scindée par endroits par les aléas de milliers d’années d’activité humaine.

En réalité, les alignements sont bel et bien constitués à l’origine de plusieurs parcs distincts, l’ensemble de ces parcs forment les alignements de Carnac.

Le site est ainsi constitué de 6 parcs d’alignements : Les alignements du Ménec, Les alignements de Toul Chignan, Les alignements de Kermario, Les alignements du Manio, Les alignements de Kerlescan et enfin Les alignements du petit Ménec (commune de la Trinité-sur-Mer).

L’ensemble des parcs forme une ligne du nord-est au sud-ouest, débutant à la Rivière de Crac’h et se terminant dans le centre-ville de Carnac.

Le site des alignements du Ménec est le site le plus emblématique. Vous y trouverez la Maison des Mégalithes dédiée aux alignements de Carnac.

Le site du Ménec s’étend sur un peu plus d’1 km et se compose de 1 050 menhirs répartis sur 11 files parallèles.

Le site est également marqué par la présence de deux cromlechs (cercle de menhirs) disposés à chaque extrémité.

Les alignements du Ménec constituent le site le plus représentatif de par sa structure ordonnée, c’est le site qui a été le plus étudié par les archéologues pour comprendre et interpréter l’origine et la raison des alignements de Carnac.

Et c'est donc ici, sur le site du Ménec, que j'ai choisi d'assister au lever du soleil.

Ces alignements constituent l'ensemble de menhirs le plus représentatif : 1 165 mètres de long sur 100 mètres de large pour 1 099 menhirs répartis sur 11 files.

Les plus hautes pierres qui les composent atteignent 4 mètres. Les alignements du Ménec commencent au sud-ouest par un cromlech comprenant encore 71 blocs rescapés dont certains se faufilent entre les bâtiments du village du Ménec. Un cromlech très ruiné existe encore à l'est.

Comme tout alignement mégalithique les explications pour tenter de justifier les constructions sont apportées par les nombreuses théories du mégalithisme.

Compte tenu de la présence de nombreux dolmens dans les environs, ainsi que de deux cromlechs, du tumulus Saint-Michel, la fonction symbolique et sacrée a souvent été proposée : culte phallique voire ophiolâtrique au milieu du xixe siècle (culte druidique du serpent en raison des alignements franchement sinueux)31 ; rassemblement des druides de l'Armorique et de l'île Britannique selon La Tour-d'Auvergne en 1805 ; culte solaire ou du zodiaque évoquée par le celtomane Jacques Cambry au début du XIXe siècle.

Ces dernières théories résultent d'un idéologie qui s'est développée à la fin du XVIIIe siècle, la celtomanie, mélange de mysticisme folklorique, de tradition littéraire et du renouveau des études historiques engendré par le développement de l'archéologie, idéologie qui régnera jusqu'à la fin du XIXe siècle.

D'autres théories ont depuis vu le jour : calendrier marquant les cycles agricoles, réponse propitiatoire face à la montée des océans.

Pierre Méreaux, qui a passé 30 ans à étudier les alignements sur le terrain, émet une hypothèse sismographique en 1992. Il avance que les dolmens étaient plutôt sûrement utilisés comme instruments sismiques primitifs, la Bretagne étant une région sismiquement active.

En particulier, il soutient que la Bretagne aurait été encore plus sismiquement active à l'époque, en raison de l'afflux d'eau avec le retrait des glaces.

Il présente aussi des corrélations entre l'emplacement et l'orientation des menhirs, et ceux des lignes de failles sismiques.

Ses études démontrent que l'équilibre entre les grosses pierres sur les points délicats agirait comme un détecteur de tremblement de terre efficace: «les lourdes tables de ces monuments, avec leur vertigineux porte-à-faux, devaient diantrement balancer sur leurs trois pattes, aux moindres chocs. En fait de station d'observation sismique, on ne ferait guère mieux de nos jours."

Cependant, l'hypothèse privilégiée par la communauté scientifique a longtemps été, selon Jean-Michel Bonvalet, historien chargé d'actions éducatives et culturelles à la Maison des mégalithes de Carnac, celle du temple préhistorique.

Mais l'organisation de ce temple correspond « sans doute à une restauration sauvage, non documentée, du début du XIXe siècle. Des gens ont remis des pierres en place. Et on sait que, quand on restaure quelque chose, c'est souvent orienté : on lui donne l'aspect de ce que l'on croit. Les gens étaient persuadés qu'ils restauraient un "temple gaulois"».

L'hypothèse actuelle, selon Serge Cassen, directeur de recherche CNRS, repose sur une autre façon de regarder ces alignements : « L'idée, très simple, est de dire que les espaces entre les pierres ont autant de sens que les pierres elles-mêmes. On serait là face à des aménagements de passage, des … "pierres seuil" qui matérialiseraient un passage. Et on traverse comme on traverse une frontière ».

Si le mystère persiste, les alignements, formes de pierres non jointives de taille croissant essentiellement d'est en ouest, correspondant en tout cas à une théâtralisation de l'espace.

Les alignements appartiennent au folklore de la région de Carnac où ils ont suscité diverses superstitions, légendes et interprétations fantaisistes très anciennement et parfois généralement accréditées.

Ces pierres seraient ainsi réputées pour abriter un trésor à leur pied, mais que toute personne cherchant à l'obtenir mourrait.

La légende de saint-Cornély raconte ainsi la mésaventure des soldats romains poursuivant Cornély, pétrifiés et transformés en menhirs par celui-ci...

Une ancienne pierre boiteuse, située près du village de Luffang, à Crach, serait aussi un soldat pétrifié, mais en retard par rapport au reste de l'armée car boiteux.

La nuit de Noël, ces pierres vont boire dans les ruisseaux, écrasant humains et bêtes sur leurs passages. Recueillie en 1864, cette légende était très populaire parmi les enfants de Carnac, au point qu'ils aillent, tous les jeudis, la raconter aux touristes visitant la région, jusqu'à ce qu'un arrêté municipal pris dans les années 1960 interdise cette pratique.

Le menhir de Krifol, au nord de l'alignement du Ménec, fait aussi l'objet d'une légende : il serait le corps, changé en pierre de Minour Krifol : des versions en font un jeune homme très riche, changé en pierre par Dieu pour le punir de ses dépenses inconsidérées quand d'autres en font un soldat déserteur.

Dans tous les cas, son âme errait autour de la pierre, et il est dangereux de s'y promener la nuit...

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