Finistère
- Au pied du Phare de Kermorvan
Vendredi 18 décembre
2020. Après une longue route vers le Finistère,
le temps de déposer mes affaires à l'hôtel,
près du Conquet, et je file directement vers l'océan
et ce bout du monde tant promis...

L'heure est déjà bien
avancée, et c'est tant mieux. Je n'aurai pas à
attendre longtemps pour le coucher du soleil... Si soleil il y a
! Au contraire, le temps est des lus incertains et le ciel est absolument
merveilleux.

Avec tous ces ingrédients, et
le vent qui se mêle de la partie, je vais pouvoir faire une
séance photo des plus excitantes... J'ai une chance inouïe
d'avoir un tel ciel à ma disposition.

Et je dois me dépêcher
de commencer avant d'être rattrapé par la pluie
dont les premières gouttes commencent déjà
à tomber.

Le phare de Kermorvan est situé
au nord-ouest du port du Conquet. Aligné sur les phares de
Lochrist, Trézien et Saint-Mathieu, il indique les chenaux
de la Helle et du Four.
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Sa construction et son
allumage sont supervisés en 1849 par Louis
Plantier, ingénieur en chef talentueux des Phares et
Balises du Finistère. |
Le phare de
Kermovan est relié à la terre par un pont
de granite et sa hauteur est de 20,30 mètres.

Le phare a la forme d'une
tour carrée. Il ne se visite pas et est télécontrôlé
depuis Ouessant.

Une vingtaine d'années après
sa construction, la nécessité par temps de
brume de rendre 'visible' l'extrémité sud-ouest de
la presqu'île de Kermorvan s'impose.

Les marins du Conquet font pression
auprès de l'administration et obtiennent gain de cause.
Une cloche à vague est installée en 1874. Recyclée
et peu coûteuse puisqu'elle officiait jusque-là sur
la jetée sud du port de commerce de Brest, la cloche actionnée
par le mouvement des vagues n'en reste pas moins d'une grande utilité.

Néanmoins, avec le temps, ce
système sonore montre ses limites. Dans certaines conditions
climatiques, son tintement se révèle parfois inaudible
et, lorsque le son se fait entendre, il reste très difficile
à localiser.

Aujourd'hui, Kermorvan est télécontrôlé
depuis Brest et ne se visite pas, mais c'est à un
Allemand que l'on doit de pouvoir contempler cette tour carrée,
encore constituée de ses pierres d'origine, posée
seule au bout du monde.

Alors que l'occupant allemand détruit
les éclairages des côtes françaises pour empêcher
toute approche alliée, l'ingénieur Wiedermann préconise
au contraire de démonter les systèmes d'éclairage
et de les conserver précieusement.

Kermorvan fait donc partie
de ces quelques phares épargnés en 1944.

Réserve
d'Hillion - Une zone d'hivernage pour les oiseaux
Finistère
- La mer déchaînée à la pointe Saint-Mathieu
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