Quiberon - Au
pied de l'arche de Port Blanc
Samedi 19 décembre 2020.
A peine arrivé à Quiberon, je dois mettre
les bouchées doubles pour aller voir l'un des sites les plus
conns de la presqu'île (et l'un des plus photogéniques
aussi) : l'arche de Port blanc.

Pourquoi me dépêcher ?
D'abord parce qu'il n'est pas question pour moi de manquer
le coucher du soleil sur l'arche qui s'annonce fabuleux...

Ensuite, parce que je vous le rappelle,
en ce mois de décembre 2020, nous sommes toujours
en confinement... et le couvre-feu s'applique à la tombée
de la nuit.

Le temps de déposer mes affaires
à l'hôtel pour prendre ma chambre et de commander
un dîner en chambre qui me sera servi plus tard, je file immédiatement
voir l'arche de plus près.

Et là encore, je suis des plus
chanceux, car figurez-vous que depuis janvier 2020, le site
est interdit au public depuis que l'arche présente des signes
d'effondrements... Mais avec le confinement et le couvre-feu, la
police et les gendarmes ont d'autres choses à faire que de
vérifier si quelqu'un s'approche ou pas de l'arche...

Serais-je donc devenu un fiéfié
voyou ? Pas vraiment. Car pour tout dire, je ne savais absolument
pas qu'une interdiction de s'approcher du site avait été
prise. Je ne l'ai appris que longtemps après ce jour, ou
plutôt ce soir merveilleux passés le long de la grève
magnifiées par les couleurs dorées du soleil.

L'arche de Port Blanc est un
des sites les plus visités dans la presqu'île de Quiberon.

En haut des falaises, des failles
sont apparues. Le site est là aussi fragilisé. Il
est interdit de s'approcher du bord.

Mais comme je vous l'ai dit, je ne
le savais pas. Du coup, à rebours, je comprends aussi
pourquoi j'étais alors seul sur la grève à
profiter de ce spectacle sublime.

Je vais avoit tout le loisirs de
déplier mon trépied et de fixer mon appareil pour
commencer une séance de longue pose.

Car voyez-vous, j'ai bien l'intention
de profiter des vagues déferlantes et de la marée
haute qui s'annonce pour essayer de figer le ressac contre les rochers
déposés sur la plage.

Mais avant ça, je veux profiter
de la violence des vagues pour faire des photos prises sur le vif
du fracas des vagues contre les rochers.

Et bien sûr, je veux
créer pour cadre à cette violence marine, l'extraordinaire
ciel oragnée de la tombée de la nuit.

Du coup, je parvins à
figer pour l'éternité quelques unes de ces vagues
déferlantes qui vriennent se fracasser contre les rochers.
Quel spectacle inouï !

D'un coup, la mer portée
par les effets de marée semble littéralement se soulever
de la plage pour se hisser jusqu'au sommet des rochers...
Grandiose !

Je range mon télé-objectif
et je chausse mon 35 mm pour prendre en photo l'arche dont
la pierre granitiue affronte depuis des centaines d'années
la puissance de l'océan déchaîné.

Je m'approche au plus près de
l'arche pour tenter de capter le soleil sous le pont de
pierre... Mais c'est peine perdue. la marée est si forte
qu'elle menace d'emporter mon appareil et mon trépied dès
que l'eau reflue.

Je dois donc faire très attention
et veiller à ce que je ne perde pas mon appareil
dans l'aventure. Je recule un peu, et tente moi-même d'échapper
aux vagues qui se rapprochent de plus en plus des falaises dressées
derrière moi...

Il ne faudrait donc pas non plus que
je reste piégé à mon tour, et incapable
de retourner sur la plage. Je décide de m'éloigner
un peu...

Bonne pioche, en me reculant et en
prenant l'arche en photo, je découvre qu'avec les
effets du soleil et son positionnement sur l'horizon, le pont de
pierre se transforme subitement sous mes yeux en une incroyable
statue d'éléphant de pierre !

Je recule encore et commence mes
premiers essais pour régler l'autofocus de mon NIkon. Indispensable
pour entamer une séance de poses longues.


Une fois mes tests réussis,
la netteté de l'autofocus réglée, je
passe en mode manuel, coupe l'autofocus et visse un filtre nd 400
sur la lunette de mon objectif.

Ma séance de poses longues peut
enfin commencer. L'idée est de fixer pour l'éternité
cette immense houle savonneuse et mousseuse qui balaye la grève.

Finistère
- Une petite halte au port de Douarnenez
Coucher
de soleil irréel sous l'arche de Port Blanc
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