Etape 15 - Parque
nacional Soberania - El camino de la Plantacion
Jeudi 11 juillet 2019.
En m'enfonçant dans la forêt tropicale du parque
nacional de la Soberania, je vais rapidement comprendre
qu'il va m'être très difficile d'apercevoir
la faune qui vit au milieu de cet écosystème protégé.

Pour plusieurs raisons. D'abord parce
que je me suis levé trop tard. La faune est vraiment
visible aux premières heures du jour. Comme pour la photographie,
il faut se lever tôt pour apercevoir les paresseux et autres
singes hurleurs. Quand viennent les heures chaudes, la
plupart des animaux se terrent dans les endroits ombragés
et n'en bougent pas jusqu'au soir.

Ensuite, j'ai pris la décision
de partir seul sur le sentier du Camino de la Plantacion.
La présence d'un guide, surtout dans les forêts
denses, est plus que conseillée pour espérer apercevoir
la faune. Il faut avoir des yeux experts que je ne possède
pas. Tant pis pour moi. D'autant que je vais croiser un
groupe d'Américains conduits par un guide qui ont eu la chance
d'apercevoir pas mal d'animaux. La poisse.

Enfin, à la lecture des commentaires,
il apparaît que "Pipeline Road" semble plus
approprié à la découverte de la faune que le
"Camino de la Plantacion". Au final, je n'ai
qu'à m'en prendre à moi-même. La prochaine fois,
je sais ce que j'aurai à faire. Me lever tôt
en toutes circonstances, donc me coucher plus tôt, et mieux
choisir mes excursions. A méditer pour l'avenir.

En attendant, je me délecte
de la flore que je peux découvrir au fil du chemin. Les
arbres et les plantes sont si nombreux, si différents, qu'il
me serait impossible d'en faire le moindre inventaire. Au
loin, j'entends parfois les cris des singes hurleurs
qui défendent leur territoire contre les importuns. Dieu
merci, j'ai pu les voir, il y a quelques années de ça,
dans la forêt guatémaltèque.

Toutefois ce sont les oiseaux qui sont
les plus nombreux dans ce parc. Sur "Pipeline Road",
la Société Audubon Panama qui mène un recensement
annuel atteint chaque année des records du monde, recensement
qui culmina en 1996 avec 525 espèces d'oiseaux identifiées
en un seul jour.

La présence de l'eau,
omniprésente dans le parc grâce au passage de la rivière
Chagrès, n'y est pas étrangère. La
densité de la flore non plus. Sa variété, n'en
parlons pas !

Il suffit parfois de s'arrêter
un instant, de tendre l'oreille, pour entendre le chant
continu et varié des oiseaux qui peuplent les arbres de cette
forêt tropicale.

Le parc national de Soberanía
fait partie du couloir biologique des zones protégées
de la partie est du canal de Panama, qui comprend
également le parc naturel métropolitain, le parc national
Camino de Cruces et le lac Gatun.






|