Etape 13 - Casco
Viejo - Au large de la baie de Panama
Mercredi 10 juillet 2019.
En contournant la place des Français, en longeant
la promenade encombrée de vendeurs ambulants qui
étalent leurs vêtements bon marchés à
même le sol, on arrive tout naturellement au front
de mer.

De là, on a une vue spectaculaire
sur la Skyline et ses gratte-ciels qui viennent éventrer
le ciel gris de cet été tropical, synonyme de saison
des pluies au coeur de l'Amérique centrale.

Car depuis des décennies, depuis
que le Panama a retrouvé sa pleine indépendance après
le départ des troupes américaines qui gardaient farouchement
l'emprise des USA sur le canal, le pays tout entier s'est
tourné vers la finance internationale, la défiscalisation
à outrance des entreprises internationales et des particuliers.

Pays de l'optimisation fiacale,
des sociétés-écran, des bulles vides du blanchiment
d'argent, le Panama en a toutefois profité pour
développer le pays.

Dans la fin des années 1970
jusqu'aux années 1980, le Panama est devenu un point
d'attraction bancaire, notamment dans le blanchiment d'argent.
Du coup, les gratte-ciels ont poussé comme des champignons
pour venir abriter toutes ces sociétés écran.

Délaissé pendant des
années par les investisseurs, le Casco Viejo est
depuis une dizaine d'années au centre de toutes les convoitises.
Car le pays a compris tout l'argent qu'il pourrait capter en développant
une nouvelle industrie : le tourisme.

Depuis, les anciens bâtiments
de la vieille ville, comme la cathédrale métropolitaine
et sa façade baroque ont fait l'objet de nombreuses
restaurations.

En plus de l'offre de nature exceptionnelle,
imméditatement accessible à quelques kilomètres
de Panama City avec ses nombreux parcs naturels protégés,
Panama veut ajouter une plus value à l'offre de son voisin
du nord, le Costa Rica, l'architecture coloniale et l'histoire.

Cette nouvelle offre n'en est qu'à
ses frémissements, mais on le sent partout dans la ville
avec les nombreuses restaurations entreprises aux quatre
coins du Casco Viejo. Certaines sont plutôt réussies,
épousant à la perfection le style colonial espagnol
du XVIIe et XVIIIe siècle, d'autres le sont moins, masquant
à peine les faux stucs et les façades bétonnées.

Aujourd'hui, l'économie du Panama
est axée sur les activités de service et sur le canal.
La ville de Panama représente environ 55 % du produit
intérieur brut du pays. 79 établissements
bancaires sont recensés dans la ville. La capitale
est le principal centre d'attraction du pays grâce à
sa main-d'œuvre plus qualifiée que le reste du pays
et ses infrastructures plus développées

La ville de Panama compte plus de 250
gratte-ciel dont 21 de plus de deux cents mètres de hauteur.
Panama est la ville d'Amérique latine qui compte le plus
de gratte-ciel après Sao Paulo au Brésil.


Au sud, à la pointe de la péninsule
où se dresse la skyline, on peut apercevoir le Corredor
Sur. C'est une autoroute payante, un viaduc, qui traverse une partie
du golfe de Panama et qui est chargée de décongestionner
le trafic dans la partie Sud de la ville. Au Nord se trouve
le Corredor Norte (Corridor Nord).

Depuis 1997, les ruines du Casco Viejo
font partie du dénommé « site archéologique
de Panama Viejo et district historique de Panama » inscrit
au Patrimoine mondial de l'UNESCO.




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