Etape
8 - Helsinki - Une rivalité historique entre Suède
et Russie
Mercredi 1er mai 2024. En 1554
les hostilités reprennent entre la Suède et
la Russie.

L'année suivante, les troupes
suédo-finlandaises échouent à prendre Chlisselbourg.
En 1556, c'est une armée russe qui échoue à
nouveau devant Vyborg.

Le traité de Novgorod, en 1557,
met fin à la guerre et instaure une trêve qui
devrait durer quarante ans.

Entre 1696 et 1697, la Finlande
connaît une famine dramatique qui tue la moitié de
la population totale.

Pendant la grande guerre du Nord, un
flux d'environ 20.000 réfugiés avec parmi eux, selon
les directives du gouvernement finlandais, la plupart des fonctionnaires
et une grande partie des prêtres, quitte la Finlande pour
échapper à l'armée russe et aux autorités
d'occupation.

De nombreux Finlandais ont aidé
les travaux de Maupertuis de 1736 à 1737 pour diriger
l'expédition ayant pour but de mesurer la distance à
la surface du sol d'un degré de méridien terrestre
le long de la rivière Torne.

La Finlande sert à plusieurs
reprises de champ de bataille et d'enjeu entre les empires
suédois et russe.

À l'époque napoléonienne,
la Suède doit l'abandonner au tsar Alexandre Ier
par le traité de Hamina ou Fredrikshamm du 17 septembre 1809.

Le pays, érigé en grand-duché,
devient autonome au sein de l'Empire russe. Helsingfors
(Helsinki aujourd'hui) devient capitale du Grand-duché en
1812, marquant le début de l'essor de l'influence de la ville.

Contrairement à l'époque
suédoise, la Finlande n'est pas un territoire à
part entière de l'Empire, mais une région autonome.

Les tsars se montrent plus ou moins
respectueux de cette autonomie, et surtout tentent tous,
à l'exception notable d'Alexandre II, de russifier cette
région.

Cette autonomie est à
l'origine du mouvement pour l'indépendance du pays
à partir du XIXe siècle.

Alexandre II témoigne d'une
remarquable libéralité vis-à-vis du peuple
finlandais (comme plus généralement de ses
autres sujets) et favorise l'émergence d'une littérature
nationale.

C'est donc notamment à travers
la culture et ses intellectuels que la Finlande va voir
se développer son mouvement pour l'indépendance.

Ainsi la publication le 28 février
1835 d'un recueil de trente-deux chants inspirés des contes
traditionnels de Carélie sous le nom de Kalevala («
le Pays des héros ») par un médecin de campagne
finlandais, Elias Lönnrot, est devenue le fondement
de la culture finlandaise.

Cette œuvre a par la suite inspiré
d'autres grands artistes finlandais, comme le peintre Akseli
Gallen-Kallela (1865-1931) et le compositeur Jean Sibelius (1865-1957),
et le 28 février est encore commémoré
comme une fête nationale en Finlande.

Les écrits de Johan Ludvig Runeberg
ont également attisé le mouvement pour l'indépendance.
La reconnaissance des Finlandais pour le « tsar libérateur
» est encore vive, puisque sa statue trône toujours
aujourd'hui sur la place du Sénat.

Le 20 juillet 1906, le tsar Nicolas
II, en butte à de nombreuses difficultés, accorde
de nombreuses libertés aux Finlandais (dont le droit de vote
pour les femmes).

La Finlande obtient aussi une reconnaissance
internationale symbolique, lorsqu'elle est autorisée à
participer, sous ses propres couleurs et non celles de la
Russie, aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912.

Le 6 décembre 1917, profitant
du désordre causé par la révolution
bolchévique, la Finlande déclare son indépendance,
reconnue par le pouvoir soviétique le 4 janvier
1918.

C'est alors le début de la
guerre civile finlandaise entre Rouges soutenus par le pouvoir révolutionnaire
russe jusqu'au traité de Brest-Litovsk, et Blancs
alliés à l'Allemagne.

Le baron Carl Gustaf Emil Mannerheim,
général de l'armée impériale russe d'origine
finlandaise, commande les troupes gouvernementales blanches
et profite du renfort de troupes allemandes. Celles-ci l'emportent
sur les Gardes rouges à Vyborg le 30 avril 1918.

L'indépendance acquise, un
débat a lieu entre les partisans de l'instauration d'une
république et les tenants de l'instauration d'un régime
de type monarchie constitutionnelle.

Les Blancs, vainqueurs de la guerre
civile, sont majoritairement pour l'option du régime
de la monarchie constitutionnelle et sont politiquement
et culturellement proches des milieux dirigeants du Reich allemand.

À peine un mois avant la défaite
allemande, les dirigeants finlandais choisissent pour roi
un prince allemand.

Un temps envisagée, l’option
de choisir pour roi du nouveau trône de Finlande l’héritier
des Hohenzollern, le Kronprinz, fils de l’empereur Guillaume
II, est rapidement abandonnée.

C'est en 1918 que la candidature
d'un autre prince allemand, Frédéric-Charles de Hesse-Cassel,
est envisagée. La victoire sur le front de l’Ouest
est encore incertaine entre les belligérants allemands, français,
anglais et américains.

L’ultime offensive allemande
est arrêtée lors de la seconde bataille de la Marne.
Malgré les renforts des troupes allemandes revenues
du front de l’Est, l’avancée allemande est arrêtée
et il devient évident que l’armée allemande
ne peut plus remporter la guerre.

Frédéric-Charles de Hesse
renonce au trône et s'efface rapidement, et Mannerheim
devient régent avant de céder la place à son
tour avec la proclamation de la République le 17 juillet
1919, mettant ainsi un terme au royaume de Finlande.





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