Etape 9 - Istanbul
- Du côté de la tour et du pont de Galata
Samedi 22 mars 2025.
Avant de partir vers Saint-Sauveur in Chora, on fait un nouveau
petit détour par la tour de Galata qui resplendit sous le
soleil. C'est au moins la cinquième fois que je la
vois, mais c'est toujours un régal de voir cette tour, vestige
des remparts établis par les Gênois.

En journée, il y a beaucoup
moins de monde à vouloir la visiter, car l'intérêt
de cette tour est d'offir le soir le plus beau coucher de soleil
sur Istanbul. En journée, c'est tout le contraire,
le soleil, haut sur l'horizon, empêche de bien voir la vieille
ville qui se dresse de l'autre côté du Bosphore.

Mais ce petit tour dans Galata va surtout
nous permettre de faire une petite halte dans l'un des meilleurs
salons de thé de la ville qui offre les "cheeese cakes"
les plus délicieux d'Istanbul. Je vous laisse le
soin de le chercher. Pour indice, il a une façade rose.

Passé de petit moment de délice,
nous descendons encore le pont de Galata pour admirer la
belle vue sur la vieille ville d'Istanbul.

Mais c'est surtout l'occasion d'admirer l'un des
spectacles les plus incroyables que la ville a à offrir aux
touristes de passage : le ballet des pêcheurs qui
prennent littéralement d'assaut les rembardes du pont de
Galata.

Vêtus de vestes usées
aux couleurs passées, ils s'alignent à intervalles
réguliers, chacun marquant son territoire par un
seau en plastique retourné et une boîte à appâts
couverte de traces de doigts graisseux.

Leurs gestes trahissent des années
de pratique : le bras qui se plie avec une précision mécanique
pour lancer la ligne, l'index qui tapote légèrement
la canne pour sentir la moindre vibration, la main gauche
qui enroule le fil avec une lenteur calculée.

Certains utilisent encore des
moulinets en bois patiné par l'eau salée,
tandis que d'autres ont adopté des modèles en aluminium
bon marché achetés dans les échoppes du quartier
de Karaköy.

Les poissons capturés - surtout
des chinchards et des maquereaux - sont immédiatement jetés
dans des filets immergés attachés aux piliers du pont,
formant des cages flottantes improvisées. L'odeur
âcre du poisson se mêle aux effluves d'huile chaude
des simitçi ambulants et aux relents de gasoil remontant
de la Corne d'Or.



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