Etape 6 - Istikal
street - Hagia Triada, l'église orthodoxe grècque
Samedi 22 mars 2025.
Sur Istikal street, il ne faudra pas omettre d'aller jeter un coup
d'oeil à belle église orthodoxe grècque,
Hagia Triada.

Située à l’extrémité
ouest de la rue Istiklal, cette église se distingue
par sa façade néo-baroque et ses deux clochers symétriques
surmontés de croix noires.

Construite en 1880 par l’architecte
grec-ottoman Pavlos Karolidis, elle remplaça une
chapelle plus ancienne détruite lors d’un incendie.

L’intérieur, sobre malgré
la richesse des icônes et des fresques, conserve une
atmosphère recueillie, atténuant le bruit de la ville.

Les murs, couverts de marbre blanc
veiné, reflètent une lumière tamisée
filtrée par les vitraux. Une coupole basse, ornée
d’une représentation du Christ Pantocrator, couvre
la nef centrale.

La communauté grecque
d’Istanbul, réduite mais active, y célèbre
encore la liturgie en grec ancien.

Les chants byzantins, portés
par une acoustique précise, contrastent avec les
sonorités profanes du quartier.

Des détails mineurs, comme
les ex-voto accrochés près de l’iconostase ou
les bancs en bois patiné, révèlent
une histoire discrète mais persistante.

L’édifice, protégé
par des grilles et surveillé sans ostentation, reste
un lieu de culte avant tout, échappant partiellement au flux
touristique.

Son parvis, étroit et en pente,
sert souvent de point de repos pour des visiteurs isolés,
loin de l’agitation de Beyoglu.

L’iconostase, séparant
le sanctuaire de l’espace commun, se compose de panneaux
en bois doré où s’alignent des icônes
aux fonds oxydés.

Le Christ en majesté,
flanqué de la Vierge et de saint Jean-Baptiste, domine la
rangée centrale.

Les visages, peints selon la tradition
byzantine, fixent le regard avec une intensité qui
transcende leur stylisation rigide. Des lampes à huile, suspendues
à des chaînes noircies par la suie, oscillent légèrement
lors des offices, projetant des ombres mouvantes sur les murs.



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