Etape
16 - Retour au Pays Basque espagnol - Un petit détour par
San Sebastian
Samedi 16 mars 2024. Après
la Cantabrie et Santander, nous poursuivons notre route vers le
nord, en direction de la France, et c'est tout naturellement que
nous faisons un dernier arrêt à San Sebastian
avant de regagner Saint-Jean-de Luz.

Un arrêt qui a une saveur
toute particulière pour moi car je me souviens y
être allé pour la dernière fois, il y a 25 ans
de ça, avec la maman de ma fille. Une autre histoire évidemment.

Le temps de garer la voiture dans un
des parkings souterrains du centre de la ville, et à la sortie,
c'est la belle statue de Don Quichotte qui nous salue. Un
vrai bonheur !

Et pour cette courte visite, comme
pour Santander, je souhaite aller directement à l'essentiel
en emmenant Nataliia sur la merveilleuse baie autour de
laquelle la vieille ville de San Sebastian s'étale.

Ici, rien n'a véritablement
changé depuis ma dernière visite. La plage
fait toujours face à la baie et je presque étonné
devoir déjà autant de baigneurs dans la mer alors
que nous ne sommes qu'à la mi-mars.

La baie de La Concha, située
dans le centre-ville, est souvent considérée
comme l'une des plus belles plages urbaines d'Europe.

Elle s'étend gracieusement sur
2,5 kilomètres, telle une coquille précieuse sertie
entre les montagnes verdoyantes du Monte Igueldo et du Monte
Urgull.

Sa beauté intemporelle, célébrée
par des artistes et des écrivains depuis des siècles,
attire chaque année des visiteurs du monde entier.

Le sable fin et doré de la
plage de La Concha, la plus célèbre des trois
baies qui composent ce joyau naturel, invite à une promenade.

Laissez vos pas s'enfoncer dans le
sable et savourez la douce caresse de la brise marine sur
votre visage.

Les eaux cristallines de la baie, d'un
bleu turquoise envoûtant, scintillent sous les rayons du soleil,
et invitent à une baignade rafraîchissante
ou à une séance de farniente sur la plage.

Bon, pour nous, il est un peut tard
pour ça. Toutefois, pas question de quitter cet endroit
de rêve sans avoir mis les pieds dans l'eau !

Un peu fraîche d'ailleurs, cette
eau ! Du coup, je me demande si les quelques baigneurs qui
se prélassent dans l'eau ne sont pas morts de froid !

Le Paseo de la Concha,
une promenade maritime bordée de palmiers et de bâtiments
élégants, longe la baie sur toute sa longueur.

C'est l'endroit idéal pour flâner,
observer l'animation de la ville et profiter des panoramas sur la
mer et les montagnes qui l'encadrent.

Bon, franchement, mis à part
la plage, je ne suis pas trop emballé par le cadre.
Les immeubles ont bétonné la plage, et on
ne peut s'obliger de comparer avec la baie de SaintJean-de-Luz ou
de Biarritz qui sont beaucoup plus belles, à mon sens.

Une petite parenthèse historique
pour mieux comprendre la ville. L'histoire de San Sebastian
débute vers la fin du XIIe siècle, lorsque le roi
Sancho VI de Navarre ordonne la construction d'une petite ville
portuaire au pied du mont Urgull.

Son emplacement stratégique,
à l'entrée de l'estuaire de la rivière
Urumea et protégé par la baie de La Concha, en
fait rapidement un centre commercial important.

La ville se développe grâce
au commerce de la laine et du fer, nouant des relations avec des
ports européens comme Bordeaux et Bruges.

La convoitise que suscite sa position
stratégique entraîne de nombreuses attaques
au fil des siècles.

Français et Anglais tentent
à plusieurs reprises de s'emparer de la ville. Pour se défendre,
les habitants de San Sebastian construisent des fortifications
massives.

Le château de la Mota,
une imposante forteresse perchée sur le mont Urgull, et le
fort de San Marcos, gardant l'entrée du port, témoignent
encore aujourd'hui de cette époque mouvementée.

Grâce à son port et à
sa situation géographique favorable, San Sebastian
devient un centre commercial prospère au XVIIe siècle.

La ville commerce avec les Amériques
et l'Europe, exportant de la laine mérinos, du fer
et des produits de la pêche vers les Flandres et l'Angleterre,
et important des produits de luxe comme le sucre, le cacao et le
tabac.

Cette prospérité économique
se traduit par la construction de bâtiments remarquables,
comme la basilique Santa María del Coro, un joyau de l'architecture
gothique basque.

En 1813, pendant la guerre d'indépendance
espagnole, les troupes françaises assiègent
la ville et la détruisent presque entièrement.

Un incendie d'une rare violence ne
laisse debout que quelques portions de la ville médiévale.

San Sebastian renaît cependant
de ses cendres et entame une période de reconstruction
et de modernisation au XIXe siècle.

Un plan d'urbanisme ambitieux est
mis en place, donnant naissance à la ville élégante
que l'on connaît aujourd'hui, avec ses larges avenues,
ses places spacieuses et ses bâtiments de style néoclassique
et Belle Époque.




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