Etape
3 - Cathédrale de Burgos - Un vaste vaisseau de pierre hors
du temps
Vendredi 15 mars 2024. La façade
de la cathédrale de Burgos n'est qu'un aperçu
des trésors qui vous attendent à l'intérieur
de ce monument exceptionnel.

En franchissant le portail du Pardon,
vous pénétrez dans un univers de beauté
et de spiritualité où l'art gothique s'exprime dans
toute sa splendeur.

Ne manquez pas d'admirer le chœur
gothique flamboyant, le retable sculpté par Felipe
Vigarny, les tombeaux royaux et les nombreux chefs-d'œuvre
qui font de la cathédrale de Burgos un joyau du patrimoine
mondial de l'UNESCO.

Une fois à l'intérieur
de la cathédrale, on est absolument subjugué par la
beauté de la nef, des chapelles et du chœur
gothique flamboyant.

Ce chœur gothique flamboyant est
un chef-d'œuvre intemporel qui subjugue par sa finesse,
sa complexité et sa dimension spirituelle.

Réalisé entre le XVe
et le XVIe siècle par des maîtres anonymes, ce
chœur constitue un hymne à la pierre sculptée,
une symphonie de lumière et de couleurs qui transporte le
visiteur dans un univers de beauté et de spiritualité.

Dès le premier regard, le chœur
impose sa grandeur et sa majesté.

Des arcs en ogive s'élancent
vers les hauteurs, soutenant une voûte étoilée
d'une complexité stupéfiante.

Chaque nervure, chaque clé
de voûte, chaque pendentif est sculpté avec
une minutie et une virtuosité extraordinaires, formant une
véritable dentelle de pierre qui semble défier les
lois de la gravité.

De somptueux baldaquins en
pierre sculptée surmontent les stalles des chanoines,
offrant à chacune d'entre elles un écrin unique.

Ces baldaquins, ornés de pinacles,
de crochets et de fleurons, constituent de véritables
chefs-d'œuvre miniatures, témoignant du génie
créatif des sculpteurs de l'époque.

Nichées dans des niches profondes,
des statues finement ouvragées représentant
des personnages bibliques et des saints apportent une dimension
narrative à l'ensemble.

Apôtres, évêques,
saints et saintes semblent prendre vie sous le ciseau des sculpteurs,
leurs visages empreints de sérénité ou de gravité,
leurs regards dirigés vers le ciel.

La lumière naturelle,
filtrant à travers les vitraux multicolores, baigne le chœur
d'une ambiance féerique.

Les tons bleutés, verts et rouges
se marient pour créer une symphonie de couleurs qui
souligne la richesse des détails architecturaux.

Les vitraux, véritables
chefs-d'œuvre de l'art verrier, racontent des scènes
bibliques et des histoires de saints, contribuant à la dimension
spirituelle du lieu.

A ne pas manquer non plus : les
tombeaux royaux qui ornent les chapelles de la cathédrale.

Nichés dans la chapelle del
Infante Don Juan, au cœur de la cathédrale, les tombeaux
royaux constituent un ensemble funéraire exceptionnel
qui retrace l'histoire de la Castille, l'un des royaumes les plus
puissants de la péninsule ibérique.

Réalisés entre les XVe
et XVIe siècles par des maîtres sculpteurs flamands
et espagnols, ces monuments funéraires, véritables
chefs-d'œuvre de l'art gothique flamboyant, rendent hommage
aux souverains qui ont marqué cette période glorieuse
de l'histoire espagnole.

Au centre de la chapelle, sous un dais
de pierre finement sculpté, reposent les gisants
de Juan II de Castille et de son épouse, Isabel de Portugal.

Vêtus de leurs habits royaux,
couronnés et la main droite posée sur le sceptre,
les souverains semblent figés dans l'éternité.
Leurs visages sereins, sculptés avec une grande finesse,
reflètent la puissance et la majesté de leur règne.

Autour d'eux, disposés sur deux
niveaux, les tombeaux de leurs enfants, les princes et princesses
de Castille, complètent cet ensemble funéraire grandiose.

Chaque tombeau est une œuvre
d'art unique, orné de statues, de frises et de blasons qui
racontent l'histoire et les vertus des défunts.

La construction des tombeaux royaux
de la cathédrale de Burgos fut ordonnée par
Juan II et Isabel de Portugal, désireux d'affirmer leur puissance
et de légitimer leur dynastie, les Trastámara.

Ces monuments funéraires devaient
non seulement servir de dernière demeure aux souverains mais
aussi célébrer leur gloire et transmettre
leur mémoire aux générations futures.

Ces monuments étaient également
un moyen de diffuser les valeurs chevaleresques et religieuses
de l'époque, telles que la piété, la bravoure
et la justice.



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