Etape 13 - Istanbul-
De la colonne de Constantin à la mosquée Beyazit
Lundi 9 décembre 2024.
En ressortant du palais de Topkapi, je me demande encore comment
les Stambouliotes vivent cette augmentation des prix qui va forcément
contribuer à vider les rues de Sultanhamet et donc
à causer du tort à tous les commerçants qui
vivent à l'année du tourisme de masse....

Pour le savoir, nous n'avons pas besoin
d'aller très loin. Il suffit de pousser les portes d'un des
nombreux restaurants qui bordent l'avenue qui relie Topkapi
à la place de Sainte-Sophie pour constater que les restaurants
sonnent désespérément creux.

En clair, une véritable catastrophe
économique pour ces restaurants trois à quatre fois
plus cher que les restaurants éloignés de Sultanhamet
qui profitaient de la masse des touristes pour faire leur chiffre
d'affaires. Maintenant qu'il n'y a plus de files d'attente où
piétiner pendant des heures, les touristes font l'effort
d'aller un peu plus loin pour manger à bon prix après
s'être fait assassiner à Topkapi ou Sainte-Sophie...

Je le répète encore :
je pense que cette position est intenable et que les prix vont être
rapidement révisés à la baisse. Par
comparaison, le coût du billet pour visiter le palais des
Doges de Venise est à 20 euros... Et croyez-moi, entre le
palais des Doges et le palais de Topkapi, il n'y pas photo !

Du coup, nous nous éloignons
rapidement du centre-ville et j'emmène Natalia admirer l'extraordinaire
colonne de Constantin qui se dresse à deux pas de
la mosquée Beyazit. Elle est l'un des rares vestiges encore
visibles de l'époque où Constantinople était
la capitale de l'Empire romain d'Orient, puis de l'Empire byzantin.

La colonne fut érigée
en 328 après J.-C. sur ordre de l'empereur Constantin Ier
le Grand pour commémorer la fondation de Constantinople comme
nouvelle capitale de l'Empire romain.

Elle se dressait à l'origine
au centre du Forum de Constantin, une vaste place publique
ornée de colonnades et de statues. Ce forum était
situé juste à l'extérieur des anciennes murailles
de Byzance et marquait le centre de la nouvelle ville.

À l'origine, la colonne était
surmontée d'une statue de Constantin représenté
en Apollon, le dieu du soleil, portant un diadème rayonnant.
Ce choix iconographique reflète la transition religieuse
de l'Empire romain, où le culte impérial se mêlait
encore à des éléments païens avant l'affirmation
définitive du christianisme.

Au cours de son histoire, la colonne
a subi plusieurs dommages, notamment à cause d'incendies
et de tremblements de terre. L'incendie le plus important, en 1779,
a noirci la pierre, d'où son surnom de « Colonne Brûlée
».

Dans la foulée de la colonne
de Constantin, nous pénétrons dans la mosquée
de Bayezid II, qui se trouve à proximité
du Grand Bazar et des ruines du Forum de Théodose.

La mosquée a été
commandée par le sultan Bayezid II, fils de Mehmed
le Conquérant, et a été construite entre 1501
et 1506.

Elle est le deuxième grand complexe
de mosquée impériale construit à Istanbul après
la conquête de Constantinople en 1453. La précédente,
la mosquée Fatih, ayant été détruite
par des tremblements de terre et reconstruite dans un style différent,
la mosquée Bayezid II est un témoin important de l'architecture
ottomane de cette période.

La mosquée Bayezid II est un
exemple important de l'architecture ottomane classique. Elle
marque un retour à une coupole plus modeste (18 mètres
de diamètre) après l'imposante coupole de la mosquée
Fatih.

Le plan de la mosquée est caractérisé
par une coupole centrale reposant sur quatre piliers massifs, flanquée
de deux demi-coupoles et de huit petites coupoles (quatre de chaque
côté). Ce plan s'inspire en partie de la conception
de la basilique Sainte-Sophie, tout en intégrant
des éléments propres à l'architecture ottomane.

La mosquée possède une
cour (avlu) spacieuse avec une fontaine d'ablutions au centre, typique
des mosquées ottomanes.

L'intérieur est spacieux et
lumineux, avec une décoration sobre mais élégante.
Les carreaux d'Iznik, les vitraux et les inscriptions calligraphiques
contribuent à l'atmosphère spirituelle du lieu.

La mosquée est considérée
comme un chef-d'œuvre de l'architecture ottomane et
un exemple important de l'architecture des mosquées impériales.





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