Etape 3 - Istanbul
- En flânant du côté de la place de l'hippodrome
Dimanche 8 décembre
2024. Après la Mosquée bleue, nos pas nous
guident naturellement vers la place de l'ancien hippodrome
romain qui conserve encore les grand monuments qui balisaient la
piste.

C'est ici, assis au soleil, que j'essaie
d'expliquer (en russe, pas évident) un morceau de l'histoire
de l'empire romain qui se scinda en trois par la volonté
de Dioclétien, qui ne se doutait pas encoe qu'en fondant
le tétrarchie, il allait semer les graines de la guerre civile,
puis de la partition, et enfin de l'effondrement de l'empire.

Quelques années plus tard,
Constantin, sorti vainqueur de la terrible guerre civile qui secoua
l'empire, fonda sa propre capitale sur les rives du Bosphore,
à l'entroit même où quelques siècles
plus tôt une colonie grecque (du Pont) formait encore une
petite ville.

Et au coeur de cette ville où
toutes les intrigues du pouvoir battaient leur plein, l'hippodrome
faisait office de juge de paix, car c'est là que
furent déclenchées (et réglées dans
le sang) les plus grandes révoltes.

Il était le centre névralgique
de la vie sociale, politique et culturelle de la capitale de l'Empire
byzantin. Théâtre de nombreuses courses de chars, de
jeux et de cérémonies officielles, il était
aussi un lieu de rassemblement pour les habitants de Constantinople,
qui venaient y assister à des spectacles, des processions
et des événements politiques.

Aujourd'hui, il ne reste plus que l'Obelisque
de Thèbes érigé par l'empereur Théodose
Ier, en granit rose et orné de hiéroglyphes égyptiens.

Et bien sûr la Colonne
serpentine offerte par les Grecs après la victoire à
Marathon, colonne initialement surmontée d'un trépied
en bronze représentant trois serpents. Et enfin, la Fontaine
de Wilhelm, ornée de reliefs représentant des scènes
de chasse, l'un des derniers vestiges des écuries impériales.




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