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station, la tête dans les nuages
Mercredi 17 juin 2020.
Le massif des Ecrins abrite d'importants glaciers, tant
en nombre qu'en taille et possède deux sommets de plus de
4 000 mètres d'altitude.

Le cœur du massif est entaillé
profondément par des vallées comme celles du Vénéon,
de Valjouffrey (la Bonne), de Valsenestre, du Valgaudemar, de Vallouise,
de Freissinières et de Champoléon.

En outre, il est entouré
par les massifs des Grandes Rousses et des Arves au nord, des Cerces
au nord-est, du Queyras à l'est, du Parpaillon au sud-est,
du Dévoluy au sud-ouest, et enfin du Taillefer au nord-ouest.

Le massif des Écrins est constitué
par un socle cristallin, avec quelques zones sédimentaires
charriées, broyées ou rejetées en périphérie
du massif.
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Il est d'une grande
diversité géologique. En résumé,
on trouve un pluton granitique au cœur du massif, au
niveau de la Bérarde. |
Avant
le développement de l'alpinisme et de la géographie
(carte de Cassini), le massif était très mal connu.

En raison de sa taille et de sa complexité,
les autochtones étaient incapables de se le représenter
dans toute son étendue et ne nommaient que les cols, sommets,
vallons..., qui présentaient un intérêt de leur
point de vue (déplacements, usages, chasse...).

C'est ainsi que le nom le plus utilisé
a longtemps été celui de massif de l'Oisans,
puisque cette vallée comprend les villages de départ
(La Grave, Saint-Christophe-en-Oisans, la Bérarde) vers la
plupart des principaux sommets.

L'extension aux autres vallées
(Valbonnais, Valjouffrey, Valgaudemar), plus méridionales,
s'est faite naturellement de par leur proximité et leur similarité.

Plus surprenante a été
celle à la partie briançonnaise du massif :
un nom concurrent a alors émergé, celui de massif
du Pelvoux, du nom du sommet, renforcé par la création
d'un parc domanial dans cette zone, mais sans s'imposer.

L'ambiguïté qui a subsisté
pendant plusieurs années, avec l'emploi des deux
noms, a tenté d'être résolue à la fin
des années 1880 par Henry Duhamel et William Auguste Coolidge
avec la création du terme massif du Haut-Dauphiné,
mais dont la définition restait floue.

Enfin, l'emploi de massif de
la Meije est aussi apparu, mais avec une restriction géographique
restreinte au nord du massif.

La création du parc
national des Écrins en 1973 a mis tout le monde d'accord
et a fini par imposer le nom actuel, non sans mal.

De nombreuses activités
de montagne sont pratiquées, toute l'année, dans le
massif, notamment sur les sites naturels protégés.

Le massif est réputé
pour l'alpinisme. La Bérarde, hameau de Saint-Christophe-en-Oisans,
a longtemps été le deuxième centre français
d'alpinisme après Chamonix et reste un lieu majeur pour ce
sport en France.

La Grave est également un
lieu marquant de l'alpinisme et la commune a notamment accueilli
une édition des Piolets d'or, une manifestation annuelle
valorisant des ascensions alpines exceptionnelles réalisées
l'année précédente.

Ailefroide, avec son Pré de
Madame Carle, figure également parmi les sites emblématiques
du massif, point de départ de courses en montagne (Barre
des Écrins, Ailefroide, etc.).

Certains sites permettent également
la pratique de l'escalade et, en hiver, de l'ascension de cascade
de glace.

De nombreux sentiers de randonnée
pédestre parcourent le massif, dont le sentier de grande
randonnée 54.

Certaines rivières en bordure
du massif, telles la Romanche, la Guisane ou le Vénéon,
permettent la pratique de sports d'eaux vives comme le rafting ou
le canoë-kayak.

L’Oisans, est une terre
de hautes cimes, vallées profondes, glaciers et paysages
d’une sauvage beauté. Tout cela confère
au parc national son caractère et son statut de parc européen
de la haute montagne.

La vallée du Vénéon
est la plus profonde du parc, elle conduit montagnards et visiteurs
au cœur du massif reprenant les voies pionnières des
Gaspards, Turcs, Rodiers, qui symbolisent l’alpinisme
et l’ouverture de l’Oisans au tourisme de découverte.

C’est un territoire de haute
montagne à l’architecture complexe. Sommets,
arêtes, parois, grandes faces nord drapées de glace,
arides éboulis, alpages aux pelouses rases, lacs, torrents,
cascades, refuges, cabanes pastorales, réseau ténu
de sentiers sans cesse remis en cause, inlassablement entretenus.

Et ce sont ces sentiers qui permettent
la découverte d’une nature préservée
dont la richesse de la faune et de la flore suscite l’intérêt.
Ecole de l’humilité, le cœur du parc national
des Ecrins est avant tout porteur des valeurs immatérielles
qui fondent les rapports des hommes avec la nature sauvegardée
et les grands paysages.

Descente
par la piste de luge au pied des aiguilles
En
route pour la randonnée du lac Lauzon
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