Sur le chemin
des aiguilles de Chabrières et Vaucluses
Mercredi 17 juin 2020.
Notre marche vers les aiguilles de Chabrières va
nous amener bientôt au plus proche des premiers somets des
Ecrins.

Nous marchons désormais
sur les crêtes et la forêt de sapins est maintenant
derrière nous, laissant la place à la haute montagne.

Des affleurements apparaissent
sur les pentes des montagnes laissant deviner la lente érosion
qui commence à les grignoter au fil du temps.

Au loin, le paysage se fait
plus minéral et la végétation disparaît
au profit des affleurements rocheux soulevés par les forces
techtoniques pendant des millions d'années.

Après la cabane de Pierre Rouge
on emprunte le chemin à gauche qui monte en traversée
sous les Aiguilles pour rejoindre le vallon de Rougnous.

Il est intéressant d’aller
visiter les Oucanes avant de rejoindre le col sur la crête
que l’on suivra pour atteindre le pied des rochers des Aiguilles
de Chabrières.

Puis on passe sur le versant
Ouest pour suivre un petit sentier aérien qui longe les rochers.

Puis après un virage à
gauche, on rejoint une fissure assez étroite qu’il
faut traverser pour finir l’ascension en versant Nord et atteindre
le sommet par quelques pas d’escalade faciles.

Depuis le sommet, on a une
vue plongeante sur le lac de Serre-Ponçon, dont on aperçoit
désormais toute la géographie.

On voit ses bras s'étendre au
milieu de la plaine inondée. Car il ne faut pas oublier
que ce fameux lac demeure artificiel.

Néanmoins, on peut voir à
droite la rivière naturelle qui l'alimente, et autour
ses larges bras s'enfoncer au pied du massif des Ecrins.

Au-dessus, une brume épaisse
par endroit a pris possession des plus hauts sommets du massif.

En attendant Léa qui
peine derrière moi à venir me rejoindre (mais qui
ne chouine pas !), je prends tout mon temps pour observer le paysage.

Je multiplie les prises de vue et essaie
de capturer les différentes strates du paysage, la montagne,
les sommets enneigés et brumeux et, au bas de la vallée,
le lac et ses eaux émeraudes.

En me retournant, je vois ma fille
arriver. Elle peine un peu, mais m'avouera être heureuse
d'avoir fait l'ascension.

Certes, on n'est pas aux mêmes
altitudes des sommets que nous avons gravis ensemble en Equateur,
mais Léa reste volontaire. Je suis trop fière
d'elle.

En me retournant, je peux aussi apercevoir
tout le parcours que nous avons déjà franchi pour
arriver au sommet.

Au loin, dans un creux de la vallée,
on peut même distinguer un tout petit village encaissé.

Et devant, les contreforts
de la montagne que nous avons gravie pour arriver au pied des aiguilles
de Chabrières...

Car en effet, elles sont bien là,
ces fameuses aiguilles ! Dressées comme des blocs
imposants juste au devant de nous, émergeant de l'épaisse
brume qui les recouvre.

Car le temps se gâte. Alors
que nous avons pu monter sous la protection d'un beau soleil printannier,
voilà que la brume et le froid s'empare de nous...

On poursuit encore un peu notre
chemin, et c'est la pluie qui s'en mêle...




Randonnée
des aiguilles de Chabrières et Vaucluses
Enfin
au pied des aiguilles de Chabrières
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