De retour dans
la réserve naturelle de Chaudefour
Samedi 14 septembre 2019.
Après l'ascension du Puy du Sancy et des autres sommet
de la chaîne des Volcans, je décide de faire marche
arrière et de retourner à la réserve naturelle
de Chaudefour.

Normalement, le circuit de cette randonnée
effectue une boucle, mais j'en ai plein les bottes... Retourner
en arrère est équivalent en terme de kilomètres
mais l'appréhension de devoir de nouveau escalader est trop
forte. Je rebrousse chemin.

Cette décision va me permettre
de retourner sur les différents sommets que j'ai
escaladé à l'aller, et me nourrir encore de magnifiques
paysages.

Née il y a 600 000 ans environ,
la vallée de Chaudefour résulte de la destruction
partielle du massif volcanique du Sancy.

Une éruption violente
a entraîné l’effondrement latéral du volcan.

Cette formidable explosion a créé
un amphithéatre dans lequel s’est installé
un lac et se sont édifiés une trentaine d’appareils
volcaniques qui constituent l’ossature des crêtes actuelles.

La forme typique en auge est due
à l’érosion glaciaire. Le paysage actuel a subit
aussi une érosion fluvio-torrentielle qui a dégagé
des aiguilles de lave et des dykes (dent de la Rancune).

Le bas de la vallée est occupé
par des prairies pâturées et de fauche, les
versants par différents types de hêtraies.

Au dessus de 1 400 mètres, une
frange à bouleaux et sorbiers sert de transition avec l’étage
subalpin où sont présents les pelouses, les landes,
les tourbières de pente ainsi que les milieux rocheux.

Les ravines où s’accumule
la matière organique hébergent les grandes herbes
des mégaphorbiaies.

Une multitude de petits ruisseaux issus
du cirque de Chaudefour confluent pour former la couze Chaudefour.

Celle-ci s’écoule sur
le fond plat avant de s’encaisser et ensuite alimenter
le lac Chambon.

Des zones fissurées vers l’aval
du cirque jaillissent une multitude de petites sources alimentées
par des eaux minérales chaudes et froides, sodiques, carbonatées
et ferrugineuses.

La flore de la réserve naturelle
compte plus de 1 600 espèces.

La grande diversité des milieux
permet d’accueillir des espèces protégées
au niveau national comme le saule des Lapons et le drosera à
feuilles rondes.

Mais aussi des espèces protégées
au niveau régional comme le pavot jaune et l’érigeron
des Alpes ou encore des espèces ou sous-espèces endémiques
comme la jasione crépue d’Auvergne et le saxifrage
de Lamotte.

La faune est typique des milieux
montagnards.

A côté des espèces
introduites comme le mouflon, le chamois et la marmotte
se développe une faune spécifique des zones d’altitude
parfois des sous espèces endémiques comme l’apollon,
qui ne vole qu’au dessus des limites supérieures de
la forêt.

Beaucoup de ces espèces ne sont
représentées que par quelques individus comme
le monticole de roche, dont on ne connaît que 2 couples sur
la réserve naturelle.

A ce jour 976 espèces
animales ont été recensées sur la vallée.

La vallée de Chaudefour constitue
aussi la plus belle voie d’accès vers ce sommet prestigieux
à la portée de tout randonneur.

Chemin de randonnée, cascade
et panoramas vertigineux sont au programme, ainsi qu’une réserve
naturelle où l’on a toutes les chances d’apercevoir
marmottes, mouflons et chamois.

Le cirque glaciaire de la vallée
de Chaudefour (Puy-de-Dôme) est le fruit de l’intense
activité du stratovolcan de Sancy, suivie de plusieurs périodes
de glaciation.

C’est un magnifique patchwork
de vert et de gris que dessinent alpages, hêtraies et pentes
rocheuses.

La flore de la vallée de Chaudefour
est diversifiée grâce à trois influences
climatologiques : océanique, puisque le massif du Sancy est
directement exposé aux perturbations atlantiques qui traversent
le golfe de Gascogne ; continentale, parce que la distance de la
mer combinée à l’altitude conditionne des hivers
rudes ; méditerranéenne, par sa latitude, déjà
basse.

Conséquence, on y trouve, par
exemple, le pavot du Pays de Galles, l’orpin reprise (originaire
de Sibérie) et le matricaire discoïde (Balkans).

Quant aux dykes, formations
de lave provenant d’éruptions anciennes enterrées
dans des sols meubles jusqu’à ce que l’érosion
les mette à jour, ceux-ci, qui s’élancent comme
des menhirs géants ou se déploient en tronçons
de muraille.

Ils sont impressionnants et contribuent
à donner un sentiment de vertige sur ces pentes raides.

De
volcan en volcan, le long des chemins des crêtes
L'ascension
en petit train du Puy de Dome
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