La montée vers le Puy Ferrand et le Puy Sancy

Samedi 14 septembre 2019. Je poursuis mon chemin et cette randonnée le long des chemins de crête dévoile toute sa beauté.

En observant toute cette chaîne d'anciens volcans aux sommets errodés par des milliers d'années d'intempéries et de vents, il se dégage de cet endroit une sorte de mystère.

C'est vraiment agréable de marcher sur ces sentiers qui grimpent doucement vers les sommets. L'effort reste mesuré er permet de profiter à plein des paysages.

En suivant cette arête, vers le Nord-Ouest, on descend ensuite au Col de la Cabanne.

L'intérêt de partir randonner en dehors des périodes de vacances, c'est de pouvoir emprunter ces chemins en toute tranquillité et de profiter à plein de tous ces beaux paysages sans avoit à jouer des coudes sur les sentiers.

Aujourd'hui, il n'y a pratiquement personnes sur les sentiers, et c'est un vrai bonheur... et une vraie chance pour les photos que je veux faire.

Je mesure bien machance, car ce massif accueille chaque année plus de 200.000 randonneurs sur la totalité des crêtes.

Au sommet du col de la Cabane, je peux réaliser tout une série de clichés sur l'ensemble de la chaîne des volcans.

Pour info, la plupart des randonneurs partent du volcan du Capucin. En montant par le téléphérique depuis le Mont-Dore, on s'épargne une grande partie des efforts que j'ai déjà fait et la randonnée ne prend plus que 3 h 30 à 4 heures...

Le volcan du Capucin tire son nom de sa forme arrondie qui lui confère la silhouette d’un moine encapuchonné - il faudra tout de même faire preuve d’un peu d’imagination pour l’apercevoir.

Sur ce chemin de crêtes, il n’y a aucune raison de se perdre. Il suffit de suivre l’alignement des puys laissant, à gauche le vide, et à droite la grande plaine (Fontaine salée) qui permet de basculer sur Chastreix et Picherande.

Le Cézallier et les monts du Cantal et bien sûr les crêtes du Sancy se dévoilent.

Et le voilà enfin ce fameux Puy du Sancy qui domine toute la chaîne des Volcans. Pour le grimper, une demi-heure est nécessaire.

Ca grimpe dur, mais rien d'impossible. On est loin des 45% de dénivelé que je connaîtrais un peu plus tard sur le mont Virhen, au sommet des montagnes de Bulgarie.

On arrive bien vite au puy du Cliergue (1691 mètres), puis à la Tour Carrée (1746 mètres) - reconnaissable cette fois-ci sans trop faire appel à votre imagination.

Il suffira ensuite de véritablement plonger dans la vallée verdoyante du Val de Courre.

Creusé il y a plus de 13.000 ans lors de la dernière période glaciaire, il offre une totale quiétude aux randonneurs qui suivront le filet d’eau et à la faune.

Avec un peu de chance, mouflons, chamois ou marmottes seront au rendez-vous.

Je reviens au Puy de Sancy. Avec ses 1 885 mètres d'altitude, le point culminant du Massif central et le plus haut volcan en France métropolitaine.

Le puy de Sancy aurait porté au XIXe siècle le nom de puy de la Croix en raison d'une croix monumentale située à son sommet.

Toutefois, l'origine du nom actuel semble dériver de la Saint-Sixte, célébrée le 6 août, qui marquait autrefois la date d'un important pèlerinage au sommet de la montagne où se rendaient les habitants des communes avoisinantes, notamment les paroissiens de Saint-Donat dont saint Sixte est le patron.

Le puy de Sancy est un sommet d'allure alpine qui tranche radicalement avec les autres sommets du Massif central, à l'exception de quelques sommets des monts du Cantal.

En effet, on y rencontre de fortes pentes et de nombreuses arêtes déchiquetées.

Il est prisé des alpinistes tout comme les autres sommets ou rochers escarpés qui l'entourent : puy Ferrand, dent de la Rancune…

Par ailleurs, quatre vallées, travaillées par les glaciers, prennent naissance sur ses flancs : Chaudefour (nord-est) ; Fontaine salée (sud) ; Dordogne (nord) ; Biche (ouest).

Parmi les ruisseaux qui prennent leur source sur les flancs du Sancy : la Dore à 1.680 mètres d'altitude, et la Dogne à 1.640 mètres, et qui en se réunissant à 1.370 mètres d'altitude, donnent naissance à la Dordogne.

Du fait de sa hauteur relativement élevée et de son exposition aux flux d'ouest océaniques porteurs d'humidité, les précipitations enregistrées sur le massif sont importantes et la neige y fait son apparition dès le mois d'octobre.

L'enneigement y est en général abondant durant la période hivernale et les névés persistent en général jusqu'à mi-juillet selon les années.

Et soudain apparaissent les premières crêtes des volcans

De volcan en volcan, le long des chemins des crêtes