Le château de Louis XIV

Samedi 10 aoû 2013. Dans mon souvenir, ce samedi 10 août, c'est la troisième ou quatrième fois que je visite le château de Versailles***. Chouette, Rym m'accompagne dans la visite ! Du coup, l'idée est de découvrir l'intérieur du château, les jardins, ce sera pour une autre fois. De toutes façons, avec le monde qui patiente devant les grilles du château, nous aurons tout juste le temps de visiter les appartements royaux...

Un bref petit résumé historique s'impose. Versailles compte parmi les plus illustres monuments du patrimoine mondial et constitue la plus belle et la plus complète réalisation de l'art français du XVIIe siècle. L'ancien château de Louis XIII fut transformé et agrandi par Louis XIV qui y installa la Cour et le siège du gouvernement en 1682. A partir de 1661, Louis XIV entame la transformation et l'agrandissement du château de Louis XIII qu'il confit à deux architectes : Louis Le Vau, puis Jules Hardouin-Mansart. Les travaux se poursuivront jusqu'à sa mort en 1715. Le château est encore embelli au XVIIIe siècle : de nouveaux appartements sont créés sous les règnes de Louis XV et et Louis XVI. Le 6 octobre 1789, la monarchie quitte Versailles, après les premières journées de la Révolution française. En 1837, le roi Louis-Philippe inaugure dans le château le musée consacré à toutes les gloires de la France.

Ok, on commence la visite par les grands appartements du roi. Ils se composent des salons d'Hercule, de l'Abondance, de Vénus, de Diane, de Mars, Mercure et d'Apollon. On pénètre dans le château, via une grande galerie de marbre, qui abrite des maquettes du château, quelques toiles du XVIIe siècle et des statues équestres de Louis XIV.

Après quoi, on débouche sur un très long couloir recouvert de marbre qui abrite des dizaines de statues de grands hommes : musiciens, dramaturges, nobles et militaires.

Après, on passe par le premier des appartements du Roi : le Salon d'Hercule***. Salon le plus vaste du château, il est exposé à l’est et à l’ouest. On y trouve notamment d'extraordinaires toiles de Veronese.

On passe ensuite au Salon de l'Abondance, puis dans la foulée au Salon de Vénus***, décorée sur le thème de la déesse de la mythilogie romaine, qui servait de salle de réception du temps de Louis XIV. Il était desservi par l'escalier des Ambassadeurs jusqu'à la destruction de celui-ci en 1752. Lors des soirées d'appartement, le salon de Vénus accueillait les buffets pour la collation. Le décor reprend les grandes lignes du style romain encore à la mode dans les années 1670, avec abondance de marbres, de marqueterie de marbres polychromes, d'ornements antiques et de bronzes dorés. Consacré à Vénus, le plafond, dû à René-Antoine Houasse, s'organise autour d'une composition centrale : Vénus assujettissant à son empire les divinités et les puissances. Deux camaïeux entourent la composition, illustrés d'enlèvements célèbres de la mythologie : Amphitrite enlevée par un dauphin (à l'est) et Europe enlevée par un taureau (à l'est). Les voussures offrent des tableaux évoquant des épisodes de l'histoire antique qui peuvent se lire comme autant d'allusions aux actions du règne de Louis XIV : Auguste présidant au jeux du cirque, évocation du grand carrousel de 1662 ; Nabuchodonosor et Sémiramis faisant élever les jardins de Babylone, allusion à l'embellissement des résidences royales ; Alexandre épousant Roxane, allégorie du mariage du roi avec l'infante Marie-Thérèse ; Cyrus s'armant pour secourir une princesse, évocation de la guerre de Dévolution menée au nom de la reine pour soutenir ses droits aux Pays-Bas.

On passe ensuite au salon de Diane** depuis lequel on a une très belle vue sur les jardins à la française du parc. Au centre du plafond, Diane accompagnèe par les heures nocturnes et les heures fraiches du matin, préside à la chasse et à la navigation, par Gabriel Blanchard. Sculptures, bustes et peintures du XVIIe siècle complètent la décoration.

Le Salon de Mars*** servait de salle des garde au temps de Louis XIV. Il marquait la véritable entrée de l'appartement du roi, donnant accès au Salon de Mercure. Lors des soirées, le salon de Mars est d'abord consacré au jeu. On y disposait plusieurs tables pour les jeux de cartes et d'autres jeux de hasard. L'iconographie du plafond est consacrée au dieu Mars et aux travaux guerriers. Une corniche dorée est soutenue par des casques de tous modèles (romains, turcs...). La composition centrale est due à Claude II Audran et représente Mars sur un char tiré par des loups. Il est encadré par deux autres compositions, à l'est et à l'ouest : La Victoire, la Valeur, la Prudence, la Libéralité et la Gloire et La Terreur, la Fureur et la Colère épouvantent les puissances de la terre. Les tableaux des voussures illustrent les hauts faits de grands guerriers de l'histoire antique : Jules César passant ses légions en revue, Cyrus haranguant ses soldats, Démetrius Poliorcète prenant une ville d'assaut, Le Triomphe de Constantin, Marc Antoine récompense un officier, Alexandre Sévère dégrade un officier. On y trouve également des statues, sculptures et bustes à l'effigie du dieu Mars, des toiles de maîtres, sans oublier la superbe peinture équestre de Louis XIV.

Le Salon de Mercure*** qui devait servir d'antichambre, fera office dès l'installation du roi et de la cour à Versailles en 1682 de chambre d'apparat, Louis XIV préférant dormir dans ses petits appartements. Cette chambre de parade conserve néanmoins la dénomination de « chambre de lit ». Cette pièce n'a servi que trois fois pour dormir. Dans un angle est placé la pendule à automates offerte à Louis XIV en 1706. La commode réalisée par André-Charles Boulle en 1709, provient de la chambre du Roi du Trianon. Sur les murs se trouvent deux tableaux : un portrait de Louis XV de 1730, et un portrait de Marie Leszczinska. Le plafond est une peinture de Jean-Baptiste de Champaigne chargé sous Louis XIV de décorer salon de Mercure. La partie centrale représente Mercure sur un char tiré par deux coqs. Les voussures représentent Alexandre le Grand faisant porter à Aristote divers animaux étrangers afin qu'il écrive son Histoire naturelle, Alexandre le Grand recevant l'annonce de la mort du philosophe gymnosophiste indien Calanos s'étant immolé par le feu, au sud Ptolémée II Philadelphe s'entretenant avec des savants juifs et se faisant expliquer la bible des Septante dans la bibliothèque d'Alexandrie et enfin L'empereur Auguste recevant une ambassade d'Indiens lui offrant, entre autres, des tigres, bêtes encore inconnues des Romains.

Avec le Salon d'Apollon***, nous voici au coeur du pouvoir royal ! Servant de chambre du roi de 1673 à 1682 puis de salle du trône dès que le Roi et la Cour s'installèrent à Versailles, le roi y accordait ses audiences ordinaires. Le salon était également réservé à la danse. Le Salon d'Apollon est dédié au dieu grec, dieu du soleil, auquel le Roi Soleil s'identifiait. Commandé par Louis XIV, le plafond représente Apollon sur son char traîné par quatre coursiers, accompagné par les figures de la France, la Magnanimité et la Magnificence et le Cortège des saisons figurées par Flore, Cérès, Bacchus et Saturne au centre. Les voussures représentent Porus conduit devant Alexandre, Coriolan levant le siège de Rome à la demande de sa mère, Vespasien faisant élever le Colisée à Rome, Auguste faisant bâtir le port de Mysène. Les quatre continents sont représentés dans les quatre angles du plafond. Le trône étati orné de sculptures et de plaques d'argent, et placé sur une estrade couverte d'un tapis persan à fils d'or. En 1689, le Roi ordonne la fonte de la grande argenterie pour financer la guerre de la ligue d'Ausbourg. À la place du trône en argent massif, figure un fauteuil d'époque Louis XIV sur une estrade reconstituée. Sur la cheminée trône un portrait de Louis XIV en costume royal, portant les insignes remis aux rois le jour de leur sacre.

Une fois passé le Salon de la guerre, on arrive enfin à la galerie des glaces***, le clou de la visite du château de Versailles.

Vers la galerie des glaces