Château de Courances
Samedi 2 août 2014. Envie d'ailleurs en cet après-midi ensoleillée, petit coup d'oeil sur la carte... Tiens, le château de Courances***... Connais pas ! A moins d'une heure de Montargis, c'est l'idéal, allez zou, go ! Une heure plus tard, me voici devant les grilles du château. 7, 5 € l'entrée, ah oui, quand même ! Heureusement que ce n'est pas Versailles ! La jolie blonde devant moi fait également la moue. J'espère qu'à ce prix-là (château fermé tout l'été en plus), la visite vaut vraiment le coup.

Un peu d'histoire avant de m'élancer dans la grande allée centrale. Construit entre 1622, le château de Courances a connu de nombreux changements au fil des siècles. Après avoir été laissé à l’abandon au cours du XIXe siècle, il fut entièrement restauré à partir de 1872 par la Baron Samuel de Haber, riche banquier suisse à la recherche d’une grande demeure. Le baron Samuel de Haber en a profité pour rajouter des éléments importants, dont le fameux escalier en fer à cheval, copié sur le château de Fontainebleau, et les briques rouges sur toutes les façades, typiques de l’époque Louis XIII, mais inexistantes jusqu’à la fin du XIXe. Aujourd'hui entouré de douves, le château brille par son élégance. J'aime bien ces petites sculptures à l'entrée...

Mais le château de Courances est avant tout réputé pour ses jardins considérés parmi les plus beaux de France. Et cette réputation n'est pas usurpée, surtout passées les douves, lorsque mes pas me guident naturellement vers le jardin japonais***. Autant le dire toute de suite, une franche réussite ! L'élégance suprême que d'avoir imaginé en ce lieu si classique un tel jardin. Contrastant avec la sobiété du parc, de ces canaux et de ses miroirs d'eau, le jardin japonais se regarde comme un tableau. Il est l'oeuvre de Berthe de Ganay, avant la Première Guerre mondiale. Erables nains, bambous, mares, gunéras, magnolias et fougères se mélangent pour former une toile vivante où les couleurs finissent par s'harmoniser.

En contournant le château par l'ouest et en longeant le canal latéral, on accède à la plus belle pièce d'eau du domaine : la baigneuse***. Avec les yeux de la statue, on découvre un ensemble à la française. Cette jolie nymphe jouit d'une vue magnifique sur les jardins et le château.

Une fois passée la baigneuse, on se retrouve face au château, au milieu des jardins à la française marqués par une grande simplicité. Dans ce décor minimaliste, le miroir d'eau qui reflète le château, et plus loin, le grand canal, prennent toute leur dimension. Du coup, marcher au milieu des pelouses ou le long des pièces d'eau est un vrai plaisir. A voir également, la Gerbe, une pièce d'eau à dix côtés, unique en France. Seul petit bémol à cette visite, la propreté de l'eau qui laisse à désirer, envahie par la vase et les moustiques.

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