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Andalousie - De Séville à Grenade - Novembre 2014

Etape 25 - Grenade, l'Alhambra, les palais nasrides

Jeudi 27 novembre 2014. Après la visite au grand galop de l'Alcazaba, je reprends mon souffle et je file visiter les palais Nasrides***, qui sont en fait trois grands ensembles de salles, le Mexuar, le Comares et le Patio de los leones, autours desquels s'articulent des patios, des salons, corridors et alcôves. A la fois forteresse et résidence des émirs, ces salles ont été construites entre 1238 et 1391, puis remaniées et entretenues par plusieurs générations de souverrains arabes.

La visite commence par le Mexuar***, la salle du conseil, qui se trouve dans la partie la plus ancienne du palais. C'est dans cette salle relativement petite que siégeait le tribunal royal. Superbes arabesques et revêtements d'azulejos mauresques datant du XVIe siècle. Finesse des colonnes et richesse des chapiteaux. En levant la tête, on aperçoit encore la balustrade d'une chapelle installée à l'occasion d'une visite du roi Philippe IV. Depuis, le plancher de la mezzanine s'est écroulé, et il ne reste que la balustrade. Un mihrab indique la direction de La Mecque. Là, on a une vue géniale sur l'Albaicin.

Dans le prolongement de la salle du conseil, on passe dans le patio du Mexuar*** aux fines arabesques qui recouvrent tous les murs. Motifs délicats et arches soutenues par de fines colonnettes. Splendide.

On passe ensuite au Cuarto Dorado**, la chambre dorée. Murs recouverts d'inscriptions coufiques, arabesques, plafond mudéjar et motifs gothiques. Mélange des styles. C'est ici que les visiteurs attendaient l'autorisation de pénétrer dans le patio de los Arrayanes au temps des Nasrides.

Le patio de los Arrayanes***, justement le voici. Ou plutôt la Cour des Myrtes. Long bassin qui mène tout droit à la Sala de la barca. Ce patio est un savant équilibre entre la lumière, l'eau et l'espace qui donne au final une véritable impression d'harmonie, de pureté et de calme. A chaque extrémité du patio, d'extraordinaires arcades chargées d'arabesques ondulent sous les reflets du soleil. Au premier étage de la galerie sud, des fenêtres à jalousie permettaient aux femmes du sérail de jeter un oeil sur les visiteurs sans jamais être vues.

Dans son dos, il ne faut pas manquer la Sala de la barca**, l'antichambre et l'ultime salle d'attente avant de rencontrer le sultan. Le plafond en cèdre rappelle la coque d'une barque renversée. Ceci expliquant cela...

Dernier élément du Comares, le Salon des ambassadeurs*** était destiné aux réceptions des rois arabes et des émissaires étrangers. Il symbolisait la magnificience et le pouvoir des Nasrides. Arabesques orientales mêlées aux versets du Coran. Plafond en cèdre du Liban composé de plus de 8.000 pièces ! Ce serait ici que le sultan Boabdil aurait remis les clés de la ville aux rois catholiques. Une merveille.

Enfin, on passe au bijou des palais nasrides : le patio de los Leones***. Très certainement, une des plus belles places qui m'a été donnée de voir. Une vraie merveille architecturale réservée autrefois au sultan et à ses femmes. Une forêt de colonnes de marbre vient m'accueillir. Au-dessus de ma tête s'allongent une rangée d'arcades dont les stucs prennent des allures de dentelles ! Chaque arabesque des chapiteaux et des arcs est unique. Au centre du patio se dresse enfin la fontaine des douze lions, élevée au XIe siècle. De nombreuses interprétations courent sur la présence de ces lions, mais je préfère la plus poétique qui veut que cette fontaine serait la "fontaine de vie" de laquelle partent les quatre fleuves du paradis musulman...

Plusieurs salles s'articulent autour du salon, la salle des Abencérages*** tout d'abord. C'est ici qu'on peut voir le fameux plafond en voûte en stalactites en forme d'étoile. Impossible à reproduire, paraît-il... Pour la petite histoire, c'est dans cette salle que 36 chevaliers Abencérages ont perdu leur tête sur ordre du sultan. L'un d'entre eux aurait séduit sa femme...

Autre salle remarquable, la salle des Rois***, divisée en plusieurs partie dont tous les plafonds sont couverts de stalactites. Peintures représentant les rois de la dynastie Nasrides et des scènes chevaleresques. Arabesques et successions d'arcades. Ils sont fous, ces Arabes !

Dernière grande pièce des palais Nasrides, la Sala de las dos Hermanas*** était la salle officielle des épouses du roi. Il avait généralement quatre épouses, mais la préférée, la sultane n'était autre que la première qui lui donnait un fils...

Dans le prolongement de la salle des épouses, on passe directement dans les appartements de Charles Quint. On accède ainsi au mirador de Lindaraja*** qui donne sur un magnifique patio fleuri. De là, on a une vue fantastique sur la colline de l'Albaicin. C'est ici que je décide de me reposer un peu. Dehors, la pluie bat son plein et je ne suis pas si pressé d'être trempé. Du coup, je profite de cet instant pour me remplir de souvenirs...

Voilà, la visite des Palais Nasrides est terminée. La pluie me guette à la sortie. Petit crochet par les jardins du Partal** et ses belles allées fleuries avant de me diriger vers le palais de Charles Quint.

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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