Etape 6 - Séville, au barrio Santa Cruz

Dimanche 23 novembre 2014. A peine sorti des Archives des Indes, demi-tour droite sur l'avenue de la Constitution. Je file de nouveau sous les murailles du palais de l'Alcazar et prend la direction du Barrio Santa Cruz***. Bon, autant le dire tout de suite, un vrai régal pour les yeux. Le quartier s'est bâti sur l'ancien quartier juif de la ville. Des maisons blanches, des maisons bleues, des maisons rouges, jaunes, il y en a pour tous les goûts. Les murs blancs peints à la chaux tranchent avec ce débordement de couleurs. Et des demeures, il y en a aussi de toutes les tailles, des petites, des grandes, des minuscules, quelques unes de travers, d'autres qu'on sent coincées entre deux anciennes villas, sans oublier des églises étroites et des ruelles tortueuses !

On peut visiter le barrio de toutes les manières qu'on veut, mais on commence immanquablement par la Plaza de la Alianza et ses abords**. De belles maisons blanches surlignées de tons ocres forment un ensemble plutôt cohérent. Ici, on vient pour siroter un verre à l'abri des arbres qui se dressent sur la place. Dans les rues adjacentes, les premiers restos apparaissent, boutiques de souvenirs et autres vendeurs d'épices.

En s'enfonçant un peu plus dans le quartier, en direction des murailles de l'Alcazar, mes pas m'emmènent naturellement à la magnifique Plaza Doña Elvira***. Une belle place ombragée peuplée d'orangers et au centre de laquelle se dresse une jolie fontaine. Le paradis des amoureux... et des boutiques de souvenirs !

Ensuite, place à l'anarchie ! Le mieux, c'est encore de se perdre au milieu des ruelles étroites qui viennent s'écraser contre les murailles des jardins de l'Alcazar***. De minuscules placettes apparaissent au hasard de mes pas, puis disparaissent, avant de retrouver les allées pavées de la promanade. En levant les yeux, on aperçoit les fenêtres protégées par des grilles en fer forgé d'où dégoulinent plantes et fleurs...

Au bout de la promenade, à gauche toute pour m'enfoncer au coeur du bario. Je passe sous le porche de Santa Maria la Blanca, pique à travers la rue Fabiola Cruces en direction de l'église Santa Cruz. Face à elle et sa belle façade XVIIe avec son clocher tout droit sorti d'un western spagetti s'étend la minuscule rue Guzman el Bueno. En s'enfonçant dans le boyau, je finis enfin par tomber sur le merveilleux patio andalou du numéro 4, un exemple de cet art qui marie lumière et végétation au coeur des demeures.